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La mousson de NE force
4 ou 5, lève une mer agitée. Le pétrolier Violanda,
un 40.000 tonnes tout neuf, appartennant à l'armement Goulandris
a lancé un appel de détresse. |
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Pour l'époque c'est un
superbe navire, surtout a coté de notre poubelle, l'Artois, vieux
20.000 tonnes de la S.F.T.P. qui arrive sur place. Le compartiment machine
du Violanda est en train de se remplir d'eau de mer et le franc-bord a bien
diminué. Origine de l'accident: une porte de condenseur s'est détachée
et la vanne de circulation d'eau de mer, complètement bloquée
faute d'entretien, n'a pas pu être fermée |
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L'équipage abandonne. La manoeuvre ne se passe pas très
bien, le dernier homme est en train de descendre l'échelle.
J'étais un fringant Second Capitaine à l'époque,
et j'avais proposé au Commandant d'aller à bord du Violanda
à la nage, une centaine de mètres à parcourir, pour
essayer d'établir une remorque. Je savais qu'un pétrolier
en bon état, ne coule pas avec le compartiment machine envahi,
et ramener celui là et sa cargaison en lieu sur, à Aden
par exemple nous aurait rapporté un bon pécule. Le Chef
mécanicien consulté n'a pas voulu entendre parler de l'aventure,
de peur d'endommager la butée! Nous avons donc laissé l'affaire
à des remorqueurs professionnels. |
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Les pros pourront observer
les détails du pont, et la grande manche à air qui était
le seul moyen de ventilation de la chambre des pompes. Ventilation naturelle
uniquement, par temps calme on baignait dans les vapeurs, surtout que ce
navire transportait à l'époque des produits raffinés:
essence en particulier
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La moitié
de l'équipage, une vingtaine d'hommes, se trouvent dans cette barcasse.
Ils n'étaient vraiment pas doués pour l'aviron et n'arrivaient
pas à se rapprocher de nous. Pour la première et unique
fois de ma vie j'ai donc utilisé un lance amarre et, coup de pot
le tir a été parfaitement réussi. La ligne est tombée
en travers de l'embarcation. On l'aperçoit parmi le groupe à
l'arrière du canot. |
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Une fois envoyé une amarre, l'embarcation est
déhalée le long du bord. Notre équipage s'affaire
à aider les "naufragés" à embarquer. Sur
cette image on ne voit pas que l'embarcation était tantôt
au niveau du pont ou même un peu au dessus, tantôt quelques
mètres en dessous. Le transfert était donc un peu acrobatique
mais s'effectua sans anicroche. C'est ainsi qu'une vingtaine de marins
grecs ont fini leur embarquement comme passagers pendant quelques jours
sur un pétrolier Français, où ils ont apprécié
le confort et la nourriture, mais où ils ont rigolé de la
vétusté de nos equipements. L'armateur a été
sympa il nous a envoyé une lettre de remerciements. |
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