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          | Jeudi 13 janvier, le  pétrolier SEACONGER entre au port du Havre un jour avant le début  du chargement de fuel prévu, et ce en raison des mouvements de grève  actuellement menés par les dockers et les agents manutentionnaires  du port. En effet, étant donné que le navire doit se rendre en  amont de l’écluse François 1er pour effectuer son  chargement et que celle-ci est bloquée un jour sur deux (la semaine  dernière du moins), il faut donc profiter des jours « sans  grève » pour faire monter le maximum de navires.             C ’est donc en  accompagnant des pilotes que je me suis rendu sur le SEACONGER, pétrolier de 32 000 tonnes, après  avoir remonté en pilotine le chenal jusqu’à son entrée . Celle-ci  dessert en premier le SEACONGER, puis en deuxième, le petit  cimentier CEMVALE qui nous rejoindra dans l’écluse pour aller en  amont.
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          | 17h30, monté l’échelle  de pilote, un officier nous conduit (le pilote et moi) jusqu’à la  passerelle où nous rencontrons le capitaine, très agréable, qui a  accepté que je prenne les quelques photos présentes dans ce  reportage. L’équipage est allemand mais les communications en  anglais se font sans problème et pendant le chenalage, l’ambiance  est plutôt détendue. Le pilote donne toutefois ses consignes (axe  du chenal au 106.8°, etc…) et questionne le capitaine sur sa  facilité à manœuvrer avec le navire, le bon fonctionnement du  propulseur d’étrave, …  |  |  |  |  
        
          | Nous parvenons ensuite  aux digues à l’entrée du port et nous apercevons le remorqueur  qui va nous servir par l’arrière pour nous garantir une sécurité  lors de la « remontée » du port en premier lieu. Il  s’agit du VB FECAMP (21). Lors du passage des digues, nous marchons  encore approximativement à 8/9 nœuds puis nous réduisons jusqu’à  4 nœuds car nous passons à proximité de pétroliers en chargement  à la CIM et même si le SEACONGER ne mesure « que » 177 m  de long pour 28 de large et que nous ne sommes pas chargés, un  navire de cette taille déplace tout de même une masse importante  d’eau et cela se ressent bien sur un navire à quai. C’est donc  par mesure de sécurité.  |  |  
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          | Quelques minutes plus  tard, nous apercevons les feux de l’écluse François 1er,  c’est alors que le VB FECAMP se met au travail pour nous ralentir  nettement et nous permettre une approche sûre du quai, avant de  stopper notre erre, et le capitaine démarre le propulseur d’étrave. |  
        
          | Les amarres sont capelées sur les bittes, puis raidies, il n’y a  plus qu’à attendre que le CEMVALE, qui chenalait derrière nous,  nous passe sur bâbord pour se mettre également à quai à  l’intérieur de l’écluse. La marée n’étant pas très loin de  son étale de pleine mer, il n’y a pas beaucoup d’eau à lâcher à  l’intérieur de l’écluse pour que nous nous retrouvions au même  niveau que celui du Grand Canal du Havre en amont. |  |  |  |  
        
          | Le basculement des  ponts/route effectué et l’écluse ouverte, c’est le CEMVALE qui  appareille le premier. Nous faisons de même, le vent décostant et  l’aide du remorqueur n’ont pas fait de cette manœuvre une  difficulté. |  |  
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              Une fois que le navire se  trouve entièrement dans la darse de l’Océan, nous laissons le  remorqueur opérer et pratiquer l’évitage sur bâbord de plus de  90° avant de nous tracter en arrière jusqu’au quai de  Bougainville où le navire passera la nuit, en attente. Un déhalage  est prévu le lendemain en début d’après-midi jusqu’au quai de  chargement.  |  |  
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          | Le remorqueur nous ayant  tracté de telle sorte que le navire se retrouve avec un certain  angle d’incidence par rapport au quai, nous attendons de nous  retrouver à quelques dizaines de mètres du quai pour lancer la  machine en avant afin de stopper notre erre en arrière. Le  propulseur d’étrave est également mis en marche pour coller  l’avant du navire au quai. C’est alors que les amarres sont  passées par les chaumards et réceptionnées par les lamaneurs.  L’officier de port nous indiquant par VHF que nous ne sommes  finalement pas tout à fait à notre place, il faut lancer la machine  en arrière avant de la relancer en avant pour que le navire se  retrouve en position. Les amarres sont alors raidies. Le pilote  indique au remorqueur que l’opération est terminée et les  matelots du navire peuvent décapeler la remorque. |  
        
          | La manœuvre est  également terminée pour le pilote qui remplit le « bon »  de pilotage sur lequel sont reportées les caractéristiques du  navire entre autres. |  |  |  |  |  
        
          | Le second capitaine nous raccompagne sur le pont  et après que la coupée ait été placée, nous débarquons. Je  remercie bien sûr le pilote du Havre qui a bien voulu que je  l’accompagne et puis le commandant du SEACONGER pour m’avoir  permis de prendre les photos illustrant ce petit reportage. |  |