Le Fromveur quitte Brest, remorqué par le Saint Denis, 27.09.2012. 
( Erwan Guéguéniat )
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Le passage du fromveur, "large torrent" en Breton, relie la Manche à la mer d'Iroise par le Sud d'Ouessant. Il est remarquable par un marnage important, d'où des courants pouvant atteindre huit nœuds. Ce passage a été traversé bien des fois par le petit ferry FROMVEUR en trente trois ans de service : Brest - Le Conquet - Molène - Ouessant. Il a été remplacé en 2012 par un navire moderne le Fromveur II, et mis en vente.

Photo François Guiganton
Caractéristiques principales
  IMO 7521297
  Dimensions 41,92 x 8,21 x 6,25
  Tirant d'eau 2,76
  Jauge brute 387 ums
  Port en lourd  66 t
  Motorisation 2 moteurs Pielstick 16PA4V185VG
  Propulsion 2 hélices à pas fixe
  Puissance / vitesse 3 450 kW / 17 nœuds
  Construit 1977 par La Perrière, Lorient
Un bon petit navire sûrement, qui laisse de bons souvenirs et doit figurer dans des milliers d'albums de photos de famille, comme dans celui de Michel Floch :
Erwan Guéguéniat nous raconte en images son départ de Brest :

Le FROMVEUR de la Penn Ar Bed a été vendu à une société qui fait de "l'événementiel". Il est parti en remorque du SAINT DENIS, pour Fécamp, puis Paris. Il va subir des transformations assez importantes. Ce navire très robuste aurait pu poursuivre sa carrière en Afrique, ou bien dans dans le Pacifique, mais il a un défaut, c'est un navire à passagers pur, pas de cale à marchandises. Ce manque de capacité cargo lui a fermé le marché de la revente à d'autres armements maritimes. Il a fait l'objet il y a quelques jours d'une visite de Boluda, des assureurs et du centre de sécurité, venus s'assurer que le navire est apte à être remorqué jusqu'à Fécamp. Les arbres d'hélices sont bloqués, les safrans immobilisés, panneaux condamnés. Toilette de mer classique.
27 septembre : Début de la manœuvre le matin, avec tout d'abord le déhalage du VB IROISE, qui était à couple. Lui aussi est en vente.
Puis préparation du remorquage. Mise en place de la patte d'oie, de la remorque de secours, qu'on voit sur ces photos, amarrée sur les mains-courantes avec des bosses cassantes .
On embarque les fanaux à gaz.
Puis connexion de la patte d'oie au trèfle, qu'on ne voit pas ici sur les photos
13 heures, arrivée du pilote, puis appareillage . La sortie se fait à couple. Le Fromveur franchit une dernière fois la passe de la Santé.
Petit détail historique sur la photo de gauche ci-dessous, les deux immeubles situés de part et d'autre du mât du Fromveur sont les seuls du quartier à ne pas avoir été détruits durant la dernière guerre. Celui de droite, aux deux cheminées, est d'ailleurs l'un des plus anciens immeubles de la ville. Ces deux immeubles font donc partie des seulement cinquante immeubles restés intacts après la guerre.
Arrivé en rade, on stoppe, pour se mettre en position de remorquage. Puis évitage, en allongeant un peu la remorque.
En route vers le goulet. On met en place le traînard et sa bouée. Le pilote débarquera un peu plus tard .
      Je remercie un de nos correspondants, Antoine Leray, lamaneur à Brest, de m'avoir emmené sur l'eau pour suivre ce départ
Michel Floch était à son poste de vigie au Minou.
Il a pu, pour la dernière fois, tirer le portrait de ce Fromveur
qu'il a vu passer si souvent
 

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