| Vivres à bord, équipage au complet, le Commandant Yves Beaujuge est aux commandes pour appareiller. La manette des moteurs à main droite, celles de la barre et du propulseur d'étrave à main gauche, il évite sur place avec aisance pour sortir de l'avant-port. |
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La passerelle est vaste, panoramique, elle a été placée sur l'arrière pour donner une vue dégagée sur les bossoirs des canots, en même temps que vers l'avant pour la navigation. Elle comporte tous les instruments modernes de navigation et de communication. Toutes les commandes sont disponibles à un poste de conduite central, ainsi que les écrans radars et ecdis. De plus les commandes moteurs et barre sont répétées de chaque bord, ainsi que les écrans radar. Les meubles en bois sont magnifiques, et il y a même un petit coin salon. |
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Détail technique qui a son intérêt, le navire est équipé d'un stabilisateur de roulis Flume. C'est une caisse à surface libre ayant la même période propre que le navire. Seulement des obstacles intérieurs déphasent de 180° les mouvements de l'eau. Si le niveau est bien ajusté les mouvements de l'eau réduisent considérablement le roulis. Cette particularité est intéressante pour un navire qui stationne au mouillage ou travaille à faible vitesse, ce qui empêche l'utilisation d'ailerons stabilisateurs. La caisse est située au dessus des carrés officiers et équipage. |
La traversée jusqu'à la station me donne le temps de visiter les emménagements. C'est superbe, on se croit sur un yacht. A partir de l'arrière : cuisine et cambuse, carré des officiers à tribord, carré équipage à babord, puis le salon-salle à manger des pilotes. |
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| Les six membres d'équipage disposent de cabines individuelles (photo de droite), au pont superieur. Douze cabines pour les pilotes, dont six doubles peuvent accueillir dix huit personnes. Elles sont réparties au pont principal et pont inférieur. Pour les pilotes il ne s'agit pas d'habiter plusieurs jours, mais de pouvoir se reposer quelques heures. |
La plage avant est abritée, ce qui est confortable pour les manœuvres, et donne au navire sa silhouette particulière. Il y a deux lignes de mouillage, comme il est règlementaire, dont une dans l'axe, ce qui est rare. Pour cette ligne, dite de beau temps, la chaîne passe par un davier projeté vers l'avant pour parer le bulbe. Les apparaux sont électriques. |
A babord la "station service gazole". La Couronnée embarque le carburant pour elle même et aussi pour la consommation des canots. L'installation des bossoirs de canots est sophistiquée et efficace. Les bossoirs peuvent rouler en travers pour déborder, puis affaler ou hisser rapidement un canot, au moyen d'un croc se fixant à une patte d'oie. Un réa muni d'un vérin hydraulique maintient une tension correcte sur les câbles. Les commandes se trouvent à la passerelle à trois postes : dans l'axe, bâbord et tribord. Les grands sabords donnent à l'opérateur une vue parfaite sur l'opération. |
La salle des machines - Les moteurs de propulsion sont deux Caterpillar huit cylindres, type 3508, d'une puissance totale de 1 268 kW. Deux hélices à pas fixe, donnent une vitesse de 13 nœuds. L'électricité est fournie par deux groupes Caterpillar 4 Cyl de 84 kW, très bien insonorisés. La propreté immaculée indique bien que le Chef et unique mécanicien veille sur une installation en parfait état. |
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Traitement des eaux de cale |
Traitement des eaux noires |
Local propulseur d'étrave |
Appareil à gouverner |
| Au travail : Le porte-conteneurs KARIN SCHEPERS se présente peu avant midi, à la montée. La canot est mis à l'eau à bâbord, et fonce vers le client. Le pilote se tient debout derrière le canotier, protégé par un écran. |
| Le navire est servi rapidement, le beau temps facilite l'embarquement du pilote. Pendant ce temps La Couronnée s'apprète à mouiller son ancre de beau temps. |
| 13 h 50, c'est le voiturier AUTOPROGRESS qui monte et est servi promptement. Une des vedettes vient déposer un pilote qui a servi un navire sortant, et qui va rentrer à Saint Nazaire, en servant au passage deux navires. |
Je profite de cette pilotine pour rentrer, et observer au passage les opérations. Un pilote embarque à bord du chimiquier Eships Barracuda montant, un autre débarque du petit cargo Bulnes à la sortie. En passant nous croisons le pétrolier Seamusic, dont le pilote rejoindra La Couronnée, en attendant sa prochaine prestation. L'organisation est parfaitement coordonnée. |
Route terre à plus de 20 nœuds, fin de l'expérience pour un webmaster comblé. |
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Je tiens à remercier chaleureusement les pilotes qui m'ont permis cette visite, et en particulier Monsieur Stéphane Pousset qui me l'avait proposée. Un grand merci au Commandant Beaujuge et à son équipage qui m'ont accueilli très amicalement. Compliments à tous pour la qualité du matériel et du travail, bravo ! |
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