L'ABEILLE 25... une activité très intense
Yvon Perchoc
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Visite de l'ABEILLE 25

Une commission composée de MM. Dupoux, inspecteur de la navigation, Saget, capitaine au long-cours, directeur des Vapeurs Brestois et Thébaut, ingénieur-mécanicien, s'est rendue hier à bord du remorqueur de sauvetage ABEILLE 25 qui avait arboré pour la circonstance le drapeau tricolore et le pavillon de la compagnie.
Il s'agissait de la visite annuelle du navire au terme de laquelle le commandant Coadou et l'équipage ont reçu les félicitations de la commission pour l'excellente tenue de l'ABEILLE 25.

MON PETIT – Chalutier lorientais

Hier matin vers 11h00, le remorqueur de sauvetage ABEILLE 25 appareillait du port de commerce de Brest. Il venait de recevoir un message émanant du chalutier MON PETIT, de Lorient, en difficulté dans l'Iroise au large de la Chaussée de Sein. Le remorqueur réussit sans difficulté en raison du beau temps, à passer une remorque au chalutier qui, hier vers 17h00, entrait à Brest. Le MON PETIT, patron Joseph Morvan, appartenant à l'armement Lafitte de Lorient, monté par 15 hommes d'équipage, avait quitté son port d'attache samedi dernier pour les lieux de pêche de Labadie Bank, au sud des côtes d'Irlande.
Il y avait environ 24 h qu'il se trouvait en pêche quand une avarie se produisit à l'arbre porte-hélice. Quatre boulons sur six avaient sauté. Le mécanicien du bord réussit, par des moyens de fortune, à réparer provisoirement l'avarie, puis le bâtiment gagna les côtes françaises à allure réduite. Arrivé à proximité de celles-ci, le patron jugea plus prudent d'alerter l'ABEILLE 25 qui répondit tout de suite à son appel.
Le MON PETIT, long de 33 m, doté d'un moteur de 500 ch, a été dans la soirée conduit au port de commerce, où les chantiers Dubigeon procéderont aujourd'hui aux réparations nécessaires.

Chalutier lorientais MON PETIT


SOULIOTIS – Cargo grec

Ainsi que nous l'avions annoncé hier, le remorqueur de sauvetage ABEILLE 25 partit au secours du cargo grec SOULIOTIS en difficulté par 48°18'N et 05°23'W. L'ABEILLE 25 et son vaillant équipage ont accompli leur mission en conduisant au port le navire en détresse.
Mercredi à 15h45, l'ABEILLE 25 recevait un SOS émanant du SOULIOTIS qui demandait de toute urgence le remorqueur. Le bâtiment grec avait sa machine et sa cale n°4 en partie inondées d'eau. Sans perdre un seul instant, le commandant Coadou fit larguer les amarres de l'ABEILLE 25 et de toute la puissance de ses machines s'élançait au secours du SOULIOTIS. Un fort crachin sévissait et le temps était très bouché.
Il était 18h30 quand l'ABEILLE 25 rencontra le SOULIOTIS qui se trouvait à ce moment là à 8 milles dans le suroît des Pierres Noires. A bord du navire sauveteur, on prit toutes dispositions pour passer des remorques au bâtiment grec, dont les machines étaient stoppées. Le navire était donc désemparé et on devine la joie de l'équipage grec quand apparut l'ABEILLE 25.
Le commandant du SOULIOTIS avait jugé la situation de son navire très critique puisqu'il avait donné des ordres pour libérer les canots de sauvetage de leurs porte-manteaux. Mais les secours n'avaient pas tardé, ce qui avait permis à l'équipage de ne pas abandonner le bâtiment. Deux ou trois navires qui croisaient dans les parages se déroutèrent, mais l'ABEILLE 25 était déjà à pied d'œuvre. Le SOULIOTIS qui était complètement en panne avait dérivé de 4 milles quand l'ABEILLE 25 réussit, à 21h35, à lui passer une remorque, par une mer très grosse et une visibilité presque nulle. Les deux bâtiments se trouvaient à 4 milles des Pierres Noires quand, à bord, le travail fut terminé. Le commandant Coadou fit remettre en route en direction de Brest et à 01h30 du matin, sauveteurs et sauvetés mouillaient en grande-rade. Les pilotes Quéré et Jacq étaient montés dans le goulet à bord de l'ABEILLE 25. Il avait été décidé de conduire le navire grec sur un coffre en rade-abri. Mais les techniciens du bord revinrent sur cette décision et jugèrent plus prudent d'échouer le SOULIOTIS dans l'anse du Fret, et à l'aube, changeant de mouillage, le cargo, à couple duquel s'est mis le remorqueur, vint jeter l'ancre non loin de l'Ile Longue et échoua sur des fonds vaseux. Des tuyaux de pompe de l'ABEILLE 25 furent disposés dans la cale arrière du SOULIOTIS.

SOULIOTIS

Le SOULIOTIS, vieux navire puisqu'il a 33 ans d'âge, du port d'Andros, avait quitté Chypre le 29 octobre, où il avait chargé 7 000 t de minerai de cuivre à destination de Hambourg. Le 8 novembre, le cargo relâcha à Oran pour charbonner. A partir du Golfe de Gascogne, le SOULIOTIS rencontra un gros temps. De violents paquets de mer le harcelaient sans cesse, si bien que les rivets de la coque sautèrent. Une voie d'eau ne tarda pas à se déclarer dans la cale n°4, placée à l'arrière. Petit à petit, les infiltrations d'eau se firent plus nombreuses. La chaufferie et la machines furent elles aussi envahies. Le SOULIOTIS se trouvait à ce moment non loin de nos côtes. Le commandant Perdikis, voyant que la situation empirait, lança alors un S.O.S. On sait la suite.
Dès que les circonstances le permettront, le SOULIOTIS sera conduit au port pour les réparations nécessaires.


ISIGNY – Cargo français

Hier aux premières heures de la matinée, nous nous sommes rendus à bord de l'ISIGNY dans la vedette ANDRE MILLINER du service de pilotage. Le commandant Carpier, originaire d'Etaples sur Mer, a bien voulu nous donner quelques renseignements sur le long voyage qu'il venait d'accomplir le long de la côte occidentale d'Afrique, ainsi que sur l'avarie qui obligea à appeler le remorqueur.
Le 28 juillet, l'ISIGNY, qui venait de passer sous pavillon des Chargeurs Réunis, après avoir navigué sous les couleurs de la Compagnie Transatlantique, quittait Bordeaux pour l'AOF. Conakry, Sassandra, Grand Bassam, Lomé, Cotonou, Douala, Monrovia recevaient à l'aller comme au retour la visite du chargeur.
Il chargea, au cours de ces escales, des marchandises diverses et des billes de bois précieux. Tous ces produits coloniaux étaient destinés au Havre, à Dunkerque, Anvers et Hambourg. L'ISIGNY, ses cales chargées de 7 000 t, appareilla le 30 novembre de Dakar pour la France. Arrivé à hauteur du Golfe de Gascogne, le liberty, qui filait ses 10 nœuds, rencontra un fort vent de nord-est rendant la mer très houleuse. De violents paquets de mer s'abattirent sur le cargo, et l'un d'eux brisa net en deux endroits la coupée de tribord.
Lundi, l'ISIGNY se trouvait à 66 milles au sud de la chaussée de Sein, quand le chef-mécanicien constata dans une chaudière une consommation anormale d'eau. Il s'agissait de fuites qui obligèrent le commandant à réduire considérablement la vitesse. Celle-ci était tombée à 3 nds, mais le commandant Carpier pensait cependant atteindre Brest par ses propres moyens. Le mauvais temps persistant, l'ISIGNY fut contraint de se tenir à la cape, et vers 14h00 lundi, il prenait un premier contact avec l'ABEILLE 25 qui aussitôt se tint prête à appareiller. A 17h00, répondant à l'appel du liberty, le remorqueur prenait la mer, pour se porter au devant de l'ISIGNY qu'il rencontra à 90 milles dans le sud-ouest de Brest.
Vers 08h00 mardi matin, l'équipage du remorqueur passa la remorque à l'ISIGNY. L'opération demanda une demi-heure entre le lancement de la fusée et la mise en route. Quatre cents mètres de remorque furent nécessaires mais un peu plus tard celle-ci fut réduite, et c'est à la vitesse de 4 nds que le convoi prit la direction de Brest. La mer demeura très grosse jusqu'à l'entrée de Saint-Mathieu. Peu après, les pilotes de Brest, MM. Petton et Le Prat, montaient le premier à bord de l'ABEILLE 25, le second à bord de l'ISIGNY. Il était un peu plus de minuit quand l'ISIGNY mouillait son ancre en grande rade. Quant au remorqueur, il gagnait le port de commerce où son vaillant équipage, qui n'avait pas fermé l'œil, put prendre quelques heures de repos.
A midi hier, deux remorqueurs de la DP conduisirent l'ISIGNY au cinquième bassin, où les réparations nécessaires de la chaudière l'immobiliseront quelques jours.

AGIOS SPYRIDON – Cargo grec

On sait que dans la nuit de mercredi à jeudi l'ABEILLE 25 intercepta plusieurs messages émanant de navires en difficulté, sensiblement dans les mêmes parages. Les radios de l'ABEILLE 25, qui se tenaient sans cesse à l'écoute, reçurent un SOS urgent d'un navire qui courait, d'après leur appel, les plus grands dangers. Il s'agissait de l'AGIOS SPYRIDON (Saint-Esprit), vieux cargo construit en Angleterre il y a 26 ans. Le commandant Coadou fit aussitôt larguer les amarres et à 04h00, l'ABEILLE 25 mettait le cap sur le navire grec qui se trouvait à environ 90 milles dans le sud-ouest de Brest. Après avoir dépassé Saint-Mathieu, l'ABEILLE 25 se mit à rouler bord sur bord. Il fallait tenir bon, fermer toutes les issues, précautions indispensables en pareil cas.
"La mer était si grosse, nous dit le commandant Coadou, que je dus diminuer la vitesse de mon navire. de 10 nds, nous étions déjà à 6 nds. Des vagues énormes déferlaient sur le pont inondé. Il y avait des creux de 13 à 15 m ! ce qui est énorme. J'avais signalé au bâtiment grec que je devais le rejoindre vers 14h00, mais en raison du temps et de la vitesse réduite, j'envoyais un autre message lui faisant connaître que j'arriverais sur les lieux à 17h00 GMT. Mais une véritable muraille se dressait devant nous, retardant considérablement notre marche."
Depuis le matin, l'AGIOS SPYRIDON était rejoint par le bananier FORT RICHEPANSE de la Compagnie Générale Transatlantique et le cargo norvégien STEENS MOUNTAINS, bâtiments avec lesquels l'ABEILLE 25 avait pris contact.

AGIOS SPYRIDON

Quand le remorqueur arriva sur les lieux à 19h30, le cargo grec se trouvait entre les deux bâtiments. Tandis que l'ABEILLE 25 faisait route vers l'AGIOS SPYRIDON, l'équipage sous les ordres du second capitaine, M. Tétard, prenait à bord toutes dispositions pour sauver l'équipage grec pris de panique à bord. Il a été établi que les marins de l'AGIOS SPYRIDON ont en effet, à un certain moment, été effrayés par la tournure que prenaient les événements en raison de la furie du temps. C'est ce qui aurait, selon certains éléments de l'équipage, amené le commandant Nicolas Pontikos à quitter son bord contrairement aux lois en vigueur dans toutes les marines du monde. Il aurait été suivi par son chef-mécanicien, Baugolis, accompagné de sa femme, du second-capitaine et de deux chauffeurs. Dans l'une des chaloupes, aurait pris place le capitaine grec, le chef-mécanicien et sa femme, et dans l'autre le second-capitaine et les deux chauffeurs. La première gagna sans trop de mal le FORT RICHEPANSE. Quant à la seconde, elle chavira mais ses occupants purent être secourus par un autre navire de nationalité américaine, le BEAVE BR STATE (BEAVER STATE ?).
Telle se présentait la situation quand le remorqueur de sauvetage arriva sur les lieux. Le FORT RICHEPANSE et le STEENS MOUNTAIN, qui n'avaient pas abandonné l'AGIOS SPYRIDON, attendant l'arrivée du remorqueur, poursuivirent leurs routes quand celui-ci parut. Le FORT RICHEPANSE fit connaître au commandant Coadou qu'il allait faire escale à Punta Delgada (Açores). Nous devions apprendre dans la soirée que les trois passagers grecs se trouvaient en bonne santé. Le commandant Coadou, en raison des messages qu'il avait reçus, témoignant de la situation critique dans laquelle se trouvait l'AGIOS SPYRIDON, était persuadé de trouver un navire quasi-abandonné par son équipage. Mais l'espoir revint quand cet équipage eut connaissance de l'arrivée prochaine de l'ABEILLE 25.
Le matelot-chauffeur grec Constantinos Cordonas, âgé de 40 ans, qui tentait avec d'autres marins de mettre l'un des canots de sauvetage à la mer, fut atteint à la tête par une poulie de bossoir. Atteint d'une fracture du crane, il dut subir une trépanation à son arrivée à Brest. A bord de l'AGIOS SPYRIDON restaient 27 hommes dont le deuxième officier, Marcos Liras, et un élève-officier, Dimitrov Chalkias. C'est le 2e officier qui, en l'absence du commandant et du second-capitaine, prit le commandement du navire et put, par ses propres moyens et à la vitesse de 8 nds, suivre l'ABEILLE 25, pour entrer à Brest.
Ainsi que nous l'avons indiqué, l'AGIOS SPYRIDON ne demanda pas à être pris en remorque. Il acceptait seulement, non sans joie d'ailleurs, l'assistance du remorqueur. La mer devint plus maniable à la hauteur de Saint-Mathieu et, arrivé au Mengam, M. Le Prat, pilote, monta à bord de l'AGIOS SPYRIDON. Quand l'ABEILLE 25 quitta le cargo, l'équipage manifesta bruyamment sa joie au commandant Coadou et à ses hommes.
L'AGIOS SPYRIDON avait quitté le 7 décembre Huelva, au Portugal, et se rendait au Danemark avec un chargement de minerai. Le voyage se déroulait normalement, quand, arrivé au niveau du Golfe de Gascogne, le navire eut à subir les effets du cyclone qui mit à mal tant d'autres bâtiments. La tempête endommagea la barre du gouvernail et une légère voie d'eau s'était déclarée dans la cale avant. Les cabines des officiers et le poste d'équipage étaient complètement inondés.
L'AGIOS SPYRIDON, qui appartient à la compagnie Memos Tatiras, doit rester quelques jours dans notre port.
Le matelot blessé n'a pas survécu à ses blessures et est décédé le samedi 16 décembre 1950.


CAPTAIN JOHN DP – Pétrolier américain

Hier matin à 06h20, le remorqueur de sauvetage ABEILLE 25 quittait rapidement le port de commerce. Il prenait le large pour se porter au devant du cargo américain CAPTAIN JOHN DP, qui avait quelques ennuis avec sa machine, au large des côtes d'Espagne. Le bâtiment était susceptible de demander assistance. On apprenait dans la soirée que l'ABEILLE 25 avait fait demi-tour et qu'il rentrait à Brest, le navire ayant accepté les offres de service du remorqueur hollandais ZWARTZEE.

Nous avons annoncé hier le départ du remorqueur de sauvetage ABEILLE 25, qui avait répondu à l'appel du navire américain CAPTAIN JOHN DP, en difficulté par suite d'une avarie de machine. Il s'agissait d'un pétrolier de 10 000 tx de jauge brute, qui, on le sait, avait accepté les offres de service du remorqueur hollandais ZWARTZEE.
L'ABEILLE 25 se trouvait en état d'alerte depuis 01h00 du matin, ce jour de Noël. Il pris la mer à 06h20 pour se porter à la rencontre du bâtiment en avarie, à 60 milles environ à l'ouest de Vigo, soit à 400 milles de notre port. Le remorqueur espérait arriver sur les lieux à 20h00 (le 26 ?). L'ABEILLE 25 avait parcouru 80 milles quand vers 14h00, le commandant Coadou apprenait que le CAPTAIN JOHN DP avait reçu l'assistance du ZWARTZEE, qui, revenant d'un voyage, passait non loin du navire américain quand survint l'avarie.
A ce moment, quelque 300 milles restaient à l'ABEILLE 25 pour arriver sur les lieux. Tandis que le ZWARTZEE passait sa remorque au pétrolier américain, l'ABEILLE 25 faisait demi-tour et rentrait à Brest vers 21h00.


JAMES B RICHARDSON – Cargo américain

Nous avons annoncé hier que, par suite du brouillard, le liberty-ship américain JAMES B RICHARDSON s'était échoué dimanche à quelques dizaines de mètres du rivage, près de Nacqueville, aux environs de Cherbourg. Hier matin à 09h00, le remorqueur de sauvetage ABEILLE 25 a quitté son poste à l'éperon du deuxième bassin du port de commerce, et a fait route vers le lieu d'échouage du liberty, où il est arrivé dans la soirée.
L'ABEILLE 25 participera, avec les remorqueurs du Havre et de Cherbourg, aux tentatives faites pour déséchouer le navire.

JAMES B RICHARDSON


MALGACHE – Cargo français

Ainsi que nous l'avons dit, le gros remorqueur de sauvetage ABEILLE 25, commandé par le commandant Huido, a récemment participé à Cherbourg, au déséchouage du liberty-ship JAMES B RICHARDSON, échoué près de la côte à Nacqueville.
Rentré à Brest de sa mission, l'ABEILLE 25 repartait pour aider au déséchouage du cargo mixte MALGACHE que la tempête avait mis en fâcheuse posture à la Pointe du Levé, près de Saint-Nazaire.
Cette seconde mission accomplie, l'ABEILLE 25 est rentrée au port lundi après-midi et repris vers 16h00 son poste, à l'éperon du deuxième bassin.

MALGACHE
(Photo de droite : Editions Tito)


BUCCANEER – Cargo panaméen

Le grand remorqueur de sauvetage ABEILLE 25 réceptionnait, dans la soirée de vendredi vers 20h30, un appel au secours du cargo panaméen BUCCANEER qui signalait avoir perdu son hélice dans la tempête et donnait comme position 48°26'N et 08°24'W.
Ce n'est que dans la nuit de samedi à dimanche que l'ABEILLE 25 put découvrir le BUCCANEER, flottant impuissant sur une mer démontée. Après maintes difficultés, l'ABEILLE 25 put enfin passer une solide remorque au BUCCANEER, avec lequel dans la soirée d'hier, elle se dirigeait vers le base anglaise de Barrydock.

L'ABEILLE 25 en quelques mots

Longueur 46,3 m – Largeur 10,6 m – Jauge brute 571 tx – Puissance 1 600 ch (1 178 kW) – Vitesse 13 nds - Indicatif FPUT - Construit en 1939 par les Chantiers Cockrane & Sons (Selby, UK) sous le nom de SALVONIA – rejoignit la flotte des Abeilles en février 1947, pour remplacer à Brest l’ABEILLE 22 (celle de 1925) retrouvée à la fin de la guerre à Bordeaux… à l’état d’épave.
A son tour remplacée à Brest par l'ABEILLE 26 en 1952, l'ABEILLE 25 passe alors à la Société Cherbourgeoise de Remorquage et de Sauvetage (SCRS), à Cherbourg jusqu'à 1969, date à laquelle est sera ferrailée au Havre.

Remarque : l'ABEILLE 25 n'avait pas de treuil de remorque. Aussi, à la récupération de la remorque, il fallait bosser et virer au cabestan, à nouveau bosser virer, ainsi de suite par petits tronçons jusqu'à que le fil d'acier soit totalement à bord. En fin de mission à l'abri, pas de problème, mais imaginez les difficultés par mauvaise mer et le temps passé pour reprendre une remorque cassée à l'écubier du secouru !

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