Le nickel en Nouvelle Calédonie
Photos et commentaires Yvon Perchoc
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La Nouvelle-Calédonie est le troisième producteur mondial de nickel. La carte de cette île est piquetée de mines associées à des ports d’embarquement : Poro, Kouaoua , Naketi, Thio sur la côte Est ; Paagoumene, Gomen, Népoui à l’Ouest.
Ils étaient des destinations courantes pour les grands-voiliers.

Les mines étant souvent situées loin de la côte, parfois 50 km, le minerai emprunte plusieurs modes de transport pour parvenir à la mer : routiers (tombereaux de 50t), conduite hydraulique forcée, convoyeur à bande (record de longueur à Népoui avec 13 km) ou téléphérique (Thio).

Mais port est peut-être un bien grand mot pour des installations qui ne sont souvent constituées que de quelques ducs d’Albe et d’une bande chargeuse, quand ce n’est pas un simple mouillage forain.
Dans ce dernier cas, les grues du vraquier sont alimentées par une noria de chalands, poussés par de petits remorqueurs de rade. Le chargement peut ainsi durer une quinzaine de jours.
Puis après une navigation délicate dans le lagon avec 12/13 m de tirant d’eau (peut-être même plus aujourd’hui), les vraquiers prennent généralement la direction du Japon. A l’exception des deux navires-navettes qui alimentent l’usine de raffinage de Doniambo à Nouméa où seront coulées les lourdes mattes de nickel, qui nécessitent une attention particulière dans les cales des navires.

Chargement du minerai sur les barges,
Nakety décembre 1993.
Le remorqueur Lyliane et sa barge de minerai
vers le vraquier Pacific Gracia
Transbordement par grues sur le vraquier Mosdeep, Nakety, décembre 1993
Concernant Kouaoua, on pouvait y voir en 1993 les restes du vieux caboteur Néo-Hébridais. L’épave, coulée perpendiculairement à la côte, servait à retenir un terre-plein. Malgré le temps, le nom du navire était encore visible sur le couronnement, tandis que le guindeau avant émergeait à marée basse.

Les photographies sont prises lors d’une séance de topographie au cours du levé hydrographique de la Baie de Kouaoua. La perche placée par l’opérateur sur le point haut est visée par deux théodolites tandis que les miroirs tenus dans sa main droite permettent la mesure d’une distance (infrarouge). La hauteur mesurée à compter de la surface de l’eau, puis réduite de la marée, deviendra ainsi une sonde positionnée par deux relèvements et une distance.
Le Plover était l’un des vraquiers navettes alimentant Doniambo.
Le second était le Vigra