Quelques explications sur le codage des navires marchands
Yvon Perchoc


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Le recueil Jane’s Merchant Ships évoqué est un ouvrage (de plus de 1 000 pages) qui regroupe des milliers de silhouettes de navires, accompagnées de quelques caractéristiques et des changements de noms.

Le classement est effectué selon la méthode anglaise de Talbot-Booth’s, qui est un codage visuel des navires marchands, vus par le travers.

Le système est basé sur trois éléments :
- le profil : défini par la position du château et de la cheminée. Il existe cinq combinaisons (P1 à P5) : cf. figure 1
- la séquence : définie par la position des différents mâts, grues, rampe, portique, cheminée, décrit à partir de l’avant. Ainsi un grand mât ou un mât sur le château est codé M, un petit mât est codé K, une grue C, une rampe R, un portique roulant N et une cheminée F (cf. ci-dessous).

 
Exemple
: un navire doté d’un mâtereau avant, de deux grues, d’un mât radar sur le château, d’une cheminée
et d’un petit mât arrière sera codé KC2MFK. (C2 pour CC)

- la forme de la coque : définie par la présence de gaillards et d’île, les cas extrêmes étant : pas de gaillard du tout (H), ou un gaillard avant, une île au centre et un gaillard arrière (H123).
La figure 2 décrit les possibilités de codage.


Figure 1

Figure 2

Sur le navire Japan Line (adressé par Michel Bougard), en arrière-plan de l'HASSELT sur la photo ci-contre, on aperçoit, de l’avant vers l’arrière : un petit mât, une grue, un mât Stulcken, une grue, deux petits mâts jumelés contre le château, le mât radar sur le château, la cheminée, un mât treillis sur l’arrière du château, deux mâts jumelés à l’arrière.
Cela donne KCKCKMFKK (nota : les mâts jumelés valent pour un, car vus par le travers on ne peut savoir s’il y en a deux).
Le château est au tiers arrière, soit un profil P2.

Il y un gaillard avant, pas d’île au niveau du château, l’arrière est masqué, d’où H1 ou H13 (mais peu probable que ce type de navire ait un gaillard arrière).
Donc, en résumé : KCKCKMFK2 H1 P2.
Là où je ne suis pas d’accord avec l’auteur, c’est au sujet du mât Stulcken (le 2e K) qui aurait dû être codé M.
Les figures ci-dessous représentent trois pages d’exemples, dont celle qui concerne le JAPAN CAOBO.

Il est certain que cette méthode était valable à l’époque où les navires étaient dotés de nombreux mâts de charge. Elle a perdu de son efficacité pour des navires modernes qui sont tous très similaires, de type KMF H13 P4.

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