Le câblier IT Intrepid, à Marseille, 2012
(Emmanuel Bonici)

Depuis le 27 janvier le câblier IT INTREPID est en escale à Marseille, il se prépare à la pose d'un câble sous marin dans les Antilles. Construit sous le nom de Sir Eric Sharp pour Global Marine Systems, il appartient depuis 2005 à la compagnie canadienne IT International Telecom.
Caractéristiques principales :                 
  IMO 8710871
  Dimensions 115,00 x 18,00 x 10,10 m
  Tirant d'eau 6,32 m
  Jauge brute / nette 6 141 / 1 842 ums
  Motorisation diesel électrique 2 Ruston 12RKCM
  Propulsion une hélice à pas fixe
  Puissance totale / vitesse 4 414 kW, 13 nds
  Construit 1989 par Swan Hunter Shipbuilders, Wallsend (UK)
  Pavillon Barbades
Sa venue à Marseille est justifiée par le fait qu'il doit embarquer un ROV fabriqué par la société LD Travocean. Il devrait repartir le 10 février.
J'ai pu faire quelques clichés à bord dans la seule partie autorisée du navire, qui se trouve au dessus des quatre cales de stockage du câble. Ce niveau est celui ou travaillent les techniciens lors de l'immersion du câble qui comporte aux extrémités un système de guidage et d'entraînement. il y a bord 4 types de câbles différents, ces différences portent sur la protection mécanique du câble qui selon qu'il soit sur des grands fonds isolés ou près des côtes, comportent des protections métalliques renforcées sur plusieurs couches.
Pour cette opération de pose, le navire a embarqué 250 kilométres de câble optique comportant 12 fibres. Cela peut sembler faible, mais ces douze fibres peuvent débiter plusieurs téraoctets à la seconde.
A intervalles réguliers un répéteur est installé en série sur le câble, celui-ci remonte le niveau du signal qui s'affaiblit avec la distance.

Sortie de la cale

Machine d'entraînement du câble

Répéteur

Câble en cale
Le ROV (Remote Operated Vehicle ) sert à la pose et au dépannage de câbles sous-marins. Cet engin de haute technologie utilise deux bras articulés, une batterie de caméras et peut creuser une tranchée d'enfouissage de 1m de profondeur, par jet d'eau sous pression, et celà sur des fonds atteignant les 2 000 mètres.
J'ai pu assister à un exercice de manœuvre d'un canot de sauvetage. Visiblement ce genre d'opération n'est pas si simple à réaliser, et présente un risque évident de chute à la mer, surtout quand les câbles de levage se torsadent.
(voir à mi-hauteur photo 2)
 

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