Le cargo sablier MICHEL DSR , 4 novembre 2010
(Hervé Cozanet)

Ce beau cargo sablier moderne a été construit par le chantier Piriou de Concarneau en 2010, pour la société Cetra. Il s'agit d'un navire très avancé techniquement, d'une capacité de 2 300 m3, qui peut travailler jusqu'à 40 mètres de profondeur. C'est une drague aspiratrice en marche, sinon qu'au lieu de disposer de clapets pour vider ses cales en mer, il revient au port pour décharger le sable. Le MICHEL DSR à ce point de vue a deux possibilités de déchargement. Il peut pomper sa cargaison sous forme liquide en injectant de l'eau, ou bien il peut décharger sous forme solide au moyen d'un crapaud et d'un système de convoyeurs à bandes.
La Société Cetra, possède aussi le MONIFLOR, plus modeste, mais avait besoin d'un deuxième navire plus important pour exploiter une nouvelle concession au large de La Rochelle.
Photo Gilbert Cailler      
         Caractéristiques principales :
  IMO 9566318
  Dimensions 85,00 x 16,00 x 7,30 m
  Tirant d'eau 6,10 m
  Jauge brute / nette 2 839 / 851
  Port en lourd  
  Capacité 2 300 m3
  Motorisation 2 moteurs Caterpillar 3516B
  Propulsion 2 hélices à pas variable
  Puissance 2 550 kW
  Vitesse 13 nœuds

Je me trouvais à Concarneau par hasard, et le MICHEL DSR était sur le point d'appareiller, après un petit arrêt technique. Grâce à l'amabilité du Commandant et du Chef mécanicien, j'ai pu faire une visite éclair de cet intéressant navire.
 
La passerelle est vaste et panoramique, dotée de grands sabords et equipée de tous les matériels modernes qu'on peut souhaiter. La console centrale en U regroupe les divers commandes et écrans de contrôle, la barre et les radars.
Du coté tribord le poste de commande du dragage. L'opérateur est assis face à un sabord faisant toute la hauteur, pour une vue totalement dégagée sur l'élinde et les cales. A coté de lui un instrument à deux aiguilles indique d'un coté la vitesse du flux, de l'autre la densité du produit. Le croisement des deux aiguilles indique le débit de dragage en Tonnes/seconde. Tout l'art de l'opérateur consiste à maintenir le point de croisement le plus haut possible.
Les commandes barre et moteurs sont répétées sur les ailerons de passerelle.

 
L'élinde et ses portiques de mise à l'eau occupent tout le coté tribord. Le mélange sable et eau, aspiré au fond, est refoulé dans les trois cales par des sortes de diffuseurs.
 
Le coté bâbord, au contraire, est occupé par les installations de déchargement. Il peut se faire par pompe, comme pour les autres sabliers de ce type, mais aussi par crapaud et convoyeurs. La grue à crapaud et sa trémie sont posées sur un chemin de roulement qui permet de desservir les trois cales. La trémie se déverse sur un tapis roulant qui en alimente un autre, et finalement le bras de déchargement orientable. Le navire put ainsi déposer son chargement sur le quai.
Un petit tour rapide dans les emménagements :
Apparaux de manœuvre et canot de secours.
Le compartiment machine, immaculé. Le Chef s'excusait de la "saleté" due à l'arrêt technique. Quand il trouve ça propre on doit être obligé de mettre des patins pour entrer !

 

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