Le semi-submersible SUPER SERVANT 3, à la Martinique, 27 nov 2010
(Alain Cozanet)

Ce transport de colis lourds, semi-submersible, a été construit en 1982 par Oshima Shipbuilding (Japon). Il a subi ensuite plusieurs modifications pour le spécialiser dans le transport de yachts de toutes tailles. Propriété de Dockwise Shipping (Pays Bas), il est géré par Anglo-Eastern Ship Management (Hong-Kong) et opéré par Dockwise Yacht Transport (USA). Il a un sister ship SUPER SERVANT 4. Nous les avons vus l'un et l'autre de temps à autre, mais cette fois-ci Alain Cozanet se trouvait à la Martinique. Il a pu, grâce à Nadine Massaly, correspondante de DYT, se rendre à bord pour visiter et assister aux opérations.
Le navire arrivait de Palma de Majorque avec dix neuf yachts à bord, valant en tout quelques 100 M$. Il en a déchargé quinze dans la Baie du Marin, avant de continuer vers les USA pour livrer les quatre derniers. En partant il a croisé son sister-ship, qui arrivait pour le même genre d'opération.
         Caractéristiques principales :
  IMO 8025331
  Dimensions 139,10 x 32,01 x 8,51 m
  Tirant d'eau 6,26 m
  Jauge brute / nette 10 224 / 3 067
  Port en lourd 14 138 t
  Equipage 24 (22 ukrainiens, 2 philippins)
  Motorisation 2 moteurs Stork-Werkspoor 6TM410
  Propulsion 2 hélices à pas variable
  Puissance 2 x 3 170 kW
  Vitesse 13 nœuds

  La passerelle est équipée de tous les appareils de navigation et de communication modernes, mais aussi des commande et du contrôle du ballastage. On comprend bien que le ballastage/déballastage soit essentiel pour l'opération d'un semi-submersible. On voit aussi que le plan de chargement est très précis, les emplacements des yachts sont nettement définis, et il n'y a pas de place perdue.
         
Pour décharger, pas besoin de grues, ni d'installations de terre. Une fois en position le navire remplit des citernes de ballast pour s'enfoncer. Il peut embarquer près de 25 000 m3 d'eau, répartis en 24 citernes. L'opération prend environ trois heures. Il suffit ensuite de larguer les yachts un par un et de les laisser quitter le "dock".
Une fois les yachts débarqués il suffit de vider les ballasts pour être prêt à repartir.
   
Un coup d'œil dans le compartiment machines. On y accède par un long tunnel, à partir du château avant. En plus des deux moteurs de propulsion il y a cinq groupes électrogènes (deux de 400 kW, trois de 190 kW). Il faut une bonne puissance électrique pour les pompes de ballast et pour les deux propulseurs d'étrave.
Remerciements à Nadine Massaly pour son aide, au Commandant Mykola BULGARU, et au chef mécanicien Dmytro KYSELYOV pour leur accueil.

 

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