Avancement des travaux, la semaine dernière. Commençons par la dépose de l'élinde presque complète ; seule la baignoire contenant la pompe à déblais, son réducteur et son moteur reste en place, toutefois le moteur est sorti pour révision. Nous aurions préféré sortir la baignoire complète, mais sa masse dépasse la capacité de la grue (30 t).
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Baignoire |
Rouet de pompe |
Réducteur de pompe |
Moteur |
Dépose des coudes d'articulation avant et arrière, ils sont remplacés par des neufs. Toutefois, certains accessoires sont récupérés sur les anciens : supports d'appareils, chemins de câbles, etc. Chacun des cardans pèse une dizaine de tonnes.
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Dépose du cardan avant |
Cardan arrière vieux |
Cardan arrière neuf |
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Ici, un détail de la douille rotatoire neuve non assemblée. Cette douille se trouve en extrémité d'élinde, quelques mètres avant le bec. Elle sert à bien maintenir le bec parallèle au fond, en particulier lors de dragages de "talus" de chenaux. La douille tourne selon un axe situé dans celui du tube. Elle est munie de joints d'étanchéité et de butées (non visibles ici), pour limiter l'angle d'oscillation. |
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Continuons avec une manœuvre assez intéressante : le débordement du bossoir de coude. Le second mécanicien et moi-même manœuvrons depuis la centrale hydraulique, en agissant directement sur les distributeurs d'huile. Nous sommes en relation UHF avec ceux d'en haut, car depuis la centrale on ne voit rien. L'attention est extrême, il ne s'agit pas de laisser tomber l'ensemble, qui pèse une... trentaine de tonnes. Mais la manœuvre comporte de nombreux temps morts, que je mets à profit pour des prises de vues.
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Quatre vues — de plus en plus rapprochées — du bossoir |
Cette manœuvre consiste à descendre la pièce coulissante comportant l'articulation permettant d'orienter l'élinde vers le fond en fonction de la profondeur. Mais il faut aussi enlever les axes du pantographe qui, lui, reste à bord. Le pantographe supporte toutes les conduites hydrauliques, les câbles électriques de mesures de paramètres divers (inclinomètres, paramètres de fonctionnement de la pompe, alimentation du moteur de pompe), conduites pneumatiques d'étanchéité par air à pression modulée en fonction de la profondeur, etc. |
Ensuite, le réa de levage est déposé, et nous remontons le câble, puis rentrons le bossoir. Puis la grue vient récupérer la pièce coulissante, et la dépose sur le quai pour démontage et remplacement. |
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La glissière intégrée à la coque comporte deux orifices, un gros DN 900 pour les déblais, un petit DN 300 pour l'eau de désagrégation du fond (pression 14 bar). Les jonctions sont étanchées par pressurisation de joints gonflants. Dans le bas de la glissière, un système de coins permet de plaquer la glissière mobile contre la coque, le bas de la glissière côté bord est très renforcé, car tous les efforts de l'élinde se concentrent en cet endroit. |
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Quelques vues de l'ensemble coude/pièce coulissante sur le quai et en démontage. Nous avons déjà, par le passé, cassé des goujons que vous voyez ici en démontage. Les parties mobiles comportent des douilles et plaques de friction en bronze, le tout graissé par notre centrale de graissage. |
Démontage, suite. Egalement une photo de l'élinde en pièces détachées, sur le quai. Un joli puzzle. |
Ci-dessous, quelques vues de la dépose du déversoir avant, de diamètre 90 mm. L'ensemble pèse une dizaine de tonnes. Aussi, une photo du répartiteur neuf sur une remorque.
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Je ne serais pas étonné que le trou circulaire ait été provoqué par un obus dont le bruit aurait été couvert par celui des déblais tombant dans le puits. Quant à l'autre trou, c'est bien évidemment l'érosion. Impressionnant quand on sait que la tôle faisait pourtant 30 mm d'épaisseur à cet endroit. |
Dépose du vérin de manœuvre du bossoir n°2 d'élinde. L'extraction des axes nécessite l'emploi de vérins extracteurs, il faut environ 6 h pour désaccoupler les axes. Le vérin a une masse de 8,5 t, il va être remplacé par un neuf. |
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Extraction du vérin |
Levage du vérin |
La suite, avec quelques travaux sur les moteurs diesels, qui subissent une grande révision : bielles neuves, chemises neuves, etc. Une rectification des portages de talons de chemises est également nécessaire.
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Parquet supérieur |
Désossage partiel |
Rectification des portages de talons |
Nous voyons le rectifieur au travail avec sa machine. Il faut compter deux heures de travail par cylindre, il y en a 44 à ré-usiner ! Une autre vue de la dépose des faisceaux de "box coolers" (800 kg pièce). Et également une vue de la fameuse "araignée" de serrage des culasses |
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Rectifieur au travail |
Nettoyage des culasses |
Faisceaux de box coolers |
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Continuons avec quelques vues et explications sur la dépose d'une hélice. Comme sur beaucoup de navires, elles sont du type "Keyless", ce qui signifie que l'hélice est bloquée en rotation et translation sur l'arbre sans utilisation de clavette ni d'écrou de blocage. Il s'agit d'un serrage hydraulique.
Le moyeu d'hélice est muni de trois orifices sur lesquels on visse des buses d'injection d'huile. L'écrou en arrière du moyeu ne sert qu'au démontage et au montage de l'hélice. |
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Araignée de serrage des culasses (à gauche) |
Pour la dépose de l'hélice, on commence par desserrer l'écrou de deux ou trois tours. Puis on prend une cote entre la face avant du moyeu et le tube d'étambot. Ensuite on connecte une pompe hydraulique sur les trois orifices du moyeu, et on monte en pression selon les spécifications du constructeur, dans notre cas 650 bar. Il s'ensuit une dilatation infime du moyeu, et d'un coup l'hélice se décolle du cône et recule en venant en butée sur l'écrou, avec un bruit assez caractéristique qui peut être impressionnant. |
Puis nettoyage des portées du cône. A noter l'importance de la propreté des opérations : toutes les surafces doivent être très propres, la moindre rayure, la moindre impureté pouvant détruire les portages et compromettre le montage. Une photo de l'intérieur du moyeu d'hélice, avec les rainures de répartition d'huile. Au remontage, on approche l'hélice sur le cône d'arbre, puis, quand celle-ci est en butée, on gonfle le moyeu à 650 bar, en avançant encore l'hélice, jusqu'à obtenir la cote contrôlée avant démontage. Puis on relâche la pression, on freine l'écrou, et c'est terminé. Une vue également d'une crosse de manœuvre de flap de safran. Et aussi un gros plan sur une douille "simplex" de garniture d'étanchéité d'étambot. On distingue bien l'usure provoquée par les lèvres des joints tournants.
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Et enfin, pour terminer pour aujourd'hui, divers clichés de travaux coque. Une vue des aspirations des pompes d'assèchement du puits, dans la fosse de la soupape de vidage arrière. Manutention d'un tronçon de collecteur de jetting DN 500 vers et dans un "void space", à travers une brèche découpée au fond du puits.
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Fosse de soupape de vidage |
Manutention d'un tronçon de collecteur de jetting |
Brèche découpée au fond du puits |
Puis pose d'un insert sur la coque (noter la façon d'ajuster la tôle avant soudure, au moyen d'étriers soudés et de coins). Inspection des buses de lavage au fond du puits. Réparation d'une fêlure après meulage. Enfin, une vue de la salle des moteurs de propulsion sans lesdits moteurs, dont on verra l'embarquement la semaine prochaine.
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Pose d'un insert |
Inspection des buses de lavage |
Réparation d'une fêlure |
Salle des machines... sans les moteurs |
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