Le pétrolier KAREN KNUTSEN, en carénage à Brest,
mars - avril 2009

Ce beau pétrolier navette, "shuttle tanker", a été construit en 1999 par Hyundai (Ulsan, sous le nom de KNOCK WHILLAN, pour la compagnie Fred Olsen. Racheté en 2003 par Knutsen AOS Shipping, il a été rebaptisé KAREN KNUTSEN. Le voici en arrêt technique aux soins du chantier brestois Sobrena, dont l'armateur est un fidèle client.
Caractéristiques principales
N° IMO 9169615
Tonnage brut / net :
88 109 / 44 535
Longueur / largeur :
276,00 / 50,00 m
Creux / Tirant d'eau :
23,30 / 16,02 m
Capacité :
165 111 m3
Port en lourd :
153 616 t
Motorisation :
2 moteurs B&W type 6S60MC
Puissance totale :
17 826  kW
Propulsion :
2 hélices à pas variable
Vitesse :
14,4 nds
 

 
 

         
Ce qui frappe le plus en observant la carène c'est le nombre et la taille des propulseurs latéraux. A l'avant il y en a deux à pas variable, en tunnel, de 2 500 kW chacun, et un azimutal, rétractable de 2 250 kW. A l'arrière il y en a un de 1 100 KW dans chaque "skeg". Il sont nécessaires pour l'amarrage sur la bouée de chargement et surtout pour le positionnement dynamique. Pendant le chargement le navire se maintient exactement en position, sans être tenu par des amarres.
Vus de l'intérieur les propulseurs avant sont imposants. Le moteur éléctrique de l'un d'eux va être hissé légèrement pour permettre l'entretien des paliers, il pèse pas loin de 15 tonnes.
A droite le rétractable avec ses vérins et flexibles hydrauliques.
Un gros travail de maintenance a été effectué sur les hélices à pas variables, les propulseurs transversaux et les gouvernails. Les pales d'hélices sont soigneusement préparées avant remontage pour assurer une étanchéité parfaite des joints. Tout est remonté et la peinture de coque se termine donnant au Karen un très bel aspect.
Le 17 avril Karen a repris son service, il a été remplacé aussitôt dans la cale sèche par son sister-ship SALLIE KNUTSEN.

A la passerelle, richement dotée en électronique, on trouve les appareils habituels, plus les pupitres de commande du positionnement dynamique

  Quelques détails techniques sur le pont :
Cette struture sur le pont tribord, abrite l'installation de récupération des gaz de pétrole. Ce type d'installation est obligatoire pour ces navires en mer du Nord. On peut la voir plus en détail à bord du JUANITA.
Les "manifolds" comportent trois bouches cargaison de 16", et deux connexions de retour de gaz, en jaune et rouge.
Radar de mesure de niveau dans une cuve, et capteur d'alarme de haut niveau.
Boitier de programmation d'un canon de lavage.
Clarinette de distribution de vapeur à des serpentins de réchauffage, en cours d'épreuve à l'air comprimé.
Trou d'homme et sas pour prise d'échantillon ou mesures.
Mât d'échappement des gaz à l'air libre, en cas d'excès. La vanne est télécommandée, et by-passée par un clapet de sécurité. Chaque citerne dispose en outre d'un ensemble de soupape à pression et à dépression, et d'une cheminée de dégagement direct à l'air libre.
Sur le gaillard ce local abrite le système de connexion à la bouée de chargement. Il est en cours de démontage pour entretien.
 
Les espaces sous gaillard sont remarquablement bien rangés et propres. Ce n'est pas toujours le cas sur les navires !
 
Ensemble de commandes hydrauliques de vannes et passage de cloison des tuyaux.
L'entretien peinture continue pendant les travaux.
Le syphon de pont du gaz inerte empêche toute possibilité de communication entre les citernes de cargaison et le compartiment machine.
       

  Quelques vues des machines :
Le pc machine et les tableaux électriques.
Vue sur le parquet des culasses des deux moteurs.
Une des turbo-soufflantes qui alimente en air le moteur.
Deux chaudières. Le tuyau en Y piqué sur les échappements fournit le gaz inerte qui sera lavé dans le scrubber (à droite) puis envoyé dans les citernes de cargaison.
 
L'atelier.
Réfrigérants à plaques.
Bouteilles d'air service et air de démarrage.
Incinérateur de déchets.
 
Un groupe électrogène. Le navire est richement doté en production d'électricité, avec quatre groupes de 2 500 kW chacun et deux de 1 000 kW.
   
         

Un petit tour au service restaurant, où le cuisinier philippin et son aide sont au travail. La cuisine est au centre, avec passe-plat donnant sur la salle à manger des officiers à tribord, celle de l'équipage à babord.
Les officiers sont norvégiens et polonais, le reste de l'équipage philippin.
         
 
         

 

Cette page appartient à www.marine-marchande.net, le site français de la marine marchande