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Les ponts supérieurs avant sont bien dégagés, et reçoivent de gros blocs d'emménagements. Il faut loger et nourrir environ 80 personnes quand les équipes sont au complet. Par contre à l'arrière, il y a de nombreux équipements à caser. La plage arrière est le pont de travail pour la pose de câble. |
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Sur le pont principal ce gros traîneau jaune est la charrue d'ensouillage. Quand il est nécessaire d'enfouir le câble pour le protéger, la charrue est mise à l'eau par le portique oscillant de 40 tonnes de CMU, puis remorquée à petite vitesse et creuse un sillon au moyen d'un grand soc pouvant atteindre trois mètres. L'inclinaison pour ajuster la profondeur du sillon est réglée par des vérins hydrauliques. |
Le câble à poser entre par l'entonnoir carré, près du marin en combinaison, et se pose dans le sillon, derrière le soc. La charrue est remorquée par un treuil de 65 t. |
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Le tracteur blanc, lui, sert à récupérer un câble au fond. Il est remorqué lui aussi et traîne des grappins de forme diverses. |
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Le ROV, Hector VI est un engin de type ombilical, il est toujours relié au poste de pilotage par son câble fournissant énergie et informations. Construit en 2004 il est spécialisé dans l'ensouillage des câbles, et peut travailler jusqu'à 3 000 m de fond. D'une puissance de 225 kW il pèse 9 tonnes, peut se déplacer sur chenilles à 1,5 km/h et ensouiller jusqu'à 1,5 m. |
Les câbles sont stockés dans quatre cales circulaires. Ils sont soigneusement lovés à plat autour d'un noyau central. Le René Descartes peut en emmagasiner 5 800 tonnes, ce qui signifie des miliers de kilomètres. Mais la longueur dépend du diamètre du câble qui change suivant son utilisation. Il est mince pour les grands fonds où il n'a pas besoin d'un protection importante, beaucoup plus épais pour les petits fonds où le risque de dommages par les chalutiers impose des couches de protection importantes. Le RENE DESCARTES peut en tous cas embarquer de quoi poser en une seule fois un câble transatlantique ! Pour la pose le câble est extrait de la cale, en passant par des goulottes arrondies. Il est tiré par un treuil imposant d'un diamètre de quatre mètres, et par une machine linéaire à pneus, et amené au pont principal. Les grands rayons de courbure et l'utilisation de pneus évitent d'endommager le câble. |
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Le pont principal est un vaste hangar de travail, ouvrant sur la plage arrière et le davier de mise à l'eau. Les goulottes d'accès aux cales et les machines de traction sont dans l'axe. De chaque coté se trouvent des locaux de travail et des racks de stockage des répéteurs. La circulation autour des goulottes est bien dégagée. Cela permet même à un ouvrier d'entretien d'essayer un des vélos du bord après réparation !
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Sur l'avant de vastes locaux permettent de travailler et même d'installer une salle de ping-pong. Détail : une bâche tendue sur le coté évite de perdre trop de balles dans la cale adjacente. |
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Juste avant le débouché sur la plage arrière, se trouve ce local de contrôle et de commande des machines à dérouler le câble. En opérations c'est ici que deux officiers mécaniciens font le quart pour veiller au bon déroulement. La vitesse et la tension doivent être maintenues avec précision. |
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