Le navire est arrivé au pilote à 18 h et a accosté aussitôt au 5ème bassin. C'est un gros navire pour ce poste et il a fallu déplacer le Matterhorn pour lui faire la place. Mais l'emplacement a été choisi rationnellement. La cargaison de 35.000 tonnes consiste en cailloux pour ballast de chemin de fer, destiné à la SNCF. Elle a été entassée sur le quai, le long d'une voie ferrée qui permettra de l'acheminer directement à destination. Aucun camion ne sera impliqué. Au chargement il en a été de même puisque la carrière est à proximité immédiate du terminal de chargement, voir les photos Google earth. |
Aussitôt accosté le YEOMAN BANK a orienté son bras de déchargement et mis en route le déchargement par ses propres moyens. Il pleuvait mais cette cargaison ne craint pas l'humidité ! L'opération a été rondement menée, quand je suis arrivé le 24 au lever du jour, pour visiter le navire, c'était en train de se terminer. L'énorme bras est orienté par des vérins hydrauliques pour viser l'endroit où décharger. |
Le bras est ensuite remis dans l'axe pour l'arrimer à son poste de mer. |
Les sept cales font toute la largeur du navire. Mais le fond est divisé en tremies, quatre de chaque bord. La curieuse photo de gauche a été prise au vol, le panneau de cale était entrouvert pour voir partir les derniers cailloux. Deux convoyeurs à bande font toute la longueur sous les cales, un de chaque bord. Ils transportent les cailloux jusqu'à l'avant, et les déversent dans deux courts convoyeurs transversaux qui les ramènent dans un puits central. Là les cailloux sont repris par un convoyeur vertical à godets qui les monte dans la tour et les déverse enfin dans le convoyeur du bras orientable pour déchargement à terre. Un opérateur au pc cargaison, règle la vitesse des convoyeurs suivant les besoins et surveille le rendement et la puissance électrique impliquée. Il est en liaison par UHF avec le Second capitaine, responsable des opérations.
|
L'espace sous les cales, sur le plafond de ballasts, est d'une taille surprenante pour le visiteur. Voici de gauche à droite : le convoyeur tribord, l'ouverture d'une des portes par où la cargaison tombe, des rouleaux de bande de rechange, un atelier, le convoyeur babord. Entré par l'avant, guidé par le Chef mécanicien, je suis ressorti par l'arrière, au pied du château. |
Ci dessous nous sommes dans l'énorme local à l'avant, qui fait toute la hauteur de la coque. C'est ici que se fait le transfert entre convoyeurs longitudinaux et noria verticale, par l'intermédiaire de deux convoyeurs transversaux. A cause de la pluie continue pendant tout le déchargement, le convoyeur vertical a ramené beaucoup d'eau dans le local et le fond n'est pas tout à fait sec !
|
|