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Au
terme des travaux, le canal, d'une longueur de 162 km, de 54 m
de largeur et profond de 8 m, traverse l'isthme de part en part.
De nouvelles villes ont été créées de toute
pièce dans le désert : Port-Saïd sur la Méditerranée
(ainsi nommée en l'honneur du khédive), Suez sur
la Mer Rouge et, entre les deux, Ismaïlia. |
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Port-Saïd
en 1869
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Paquebot
Paul-Lecat à Port-Saïd en 1909
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La
maison de F. de Lesseps à Ismaïlia en 1899
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Le
Port de Suez vers 1907
(Cliché Ephtimios Frères) |
Chemin
de fer à vapeur en gare de Suez vers 1901
( Cliché Arougheti) |
Les
docks de Suez vers 1907
(Cliché Ephtimios Frères) |
Et maintenant que le canal est terminé... Sur le plan pratique, l'achèvement du canal de Suez permet de raccourcir d'environ 8 000 km (soit environ 20 jours) la navigation entre l'Europe du Nord et l'Asie, par rapport à l'ancien contournement de l'Afrique ("route du Cap de Bonne-Espérance"). Sur le plan économique, l'Egypte détient en 1869, on l'a déjà dit, 44 % du capital de la Compagnie. Elle reçoit en outre 15 % des bénéfices du Canal, de sorte que 59 % des profits lui reviennent. Cette situation devait durer jusqu'en 1968 puisque la concession était de 99 ans à partir de l'ouverture du canal. Mais, en 1875, le khédive Ismaïl se trouvait dans une situation financière déplorable et l'Angleterre en profita pour acquérir presque clandestinement ses 170 000 actions, devenant ainsi le principal actionnaire de la Compagnie du Canal de Suez. La perfide Albion avait enfin atteint son but ! Toujours préoccupé de la pérennité de son uvre, Ferdinand de Lesseps négocia alors avec les armateurs anglais les tarifs de passage des navires de commerce sur "son" canal. Et en 1882, sous pretexte de la révolte d'Arabi Pacha, les troupes britanniques débarquèrent à Alexandrie et occupèrent bien sûr le... canal de Suez. C'est ainsi que l'Angleterre "régna" en Egypte pendant près de 75 ans. |
Avant
le Canal |
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Après
le Canal |