Bientôt
30 ans ! Philippe Lauga |
Un observateur attentif pourrait s'étonner
de la différence de cap du navire sur les deux photos ci dessus
: Lorsqu'il s'est échoué pendant la terrible nuit du 1 au
2 décembre 76, le Virgo a été drossé à
la côte flanc bâbord vers le large. Mais rapidement, dans
les jours qui ont suivi, il a été repris par la mer comme
une simple souche de bois. Oh, il n'est pas allé bien loin. Pivotant
sur lui même il a été de nouveau repoussé à
la côte présentant cette fois son flanc tribord vers le large. |
Au même moment, plus au nord, le cargo à moteur
panaméen Ruben, lancé en 1951 par les chantiers
Unterweser à Brème et le pétrolier grec Apollonian
Wave construit au Japon à Innoshima en 1958 sont en perdition
dans le golfe de Gascogne, machines en panne. L’équipage
du pétrolier qui accomplit là son dernier voyage, direction
les chantiers de démolition espagnols, est évacué
dans la journée du 2 décembre par hélicoptère.
Le vieux navire de 207 mètres vient lui aussi s’échouer
à Mimizan, à 700 mètres du Virgo. A bord du Ruben,
les moteurs redémarrent, l’espoir renaît. Hélas,
quelques heures plus tard, c’est de nouveau la panne. Le navire
s’échoue à Seignosse, 60 kilomètres plus au
sud ! Sans cela, il se serait lui aussi retrouvé sur la plage de
Mimizan… |
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Yvon Perchoc : Dieu merci il n'y eut pas mort d'homme.
Cela est probablement dû à la nature de la côte sableuse.
De tels échouements sur la côte bretonne avec un temps similaire
auraient conduit au démantèlement des navires en quelques
heures. On se rappellera du vraquier HYDO drossé près des
Tas de Pois, et réduit en miettes en deux jours. La proximité des sites d'échouement est étonnante. A l'époque cela n'avait pas fait grand bruit. On imagine les quelques nuits blanches qu'engendrerait aujourd'hui au préfet maritime une situation identique !! Lors des tentatives de remise à flot de l'APOLLONIAN WAVE par le PACIFIC, il s'était dit, à tort ou à raison, que ce remorqueur avait volontairement fait traîner les choses et que certaines ruptures de remorques étaient suspectes. Ces allégations furent ressorties en mars 1978 lorsqu'il échoua à l'assistance de l'AMOCO CADIZ. |
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