Entrée en cale sèche du RAQUEL KNUTSEN, mars 2017
(Erwan Guéguéniat)

Une belle entrée à Brest, avec le RAQUEL KNUTSEN arrivant chez Damen Brest. Navire assez récent, puisqu'il est âgé de deux ans. Sans doute une visite de garantie. D'habitude il y a le grain de la manœuvre, ce matin ce fut l'inverse. Pluie avant, pluie après, mais pas pendant. Quand il passait Penou Pell sous la flotte, je me suis même demandé si ça valait la peine que je me déplace. Toutefois j'ai poussé jusqu'au chantier, car il s'agissait d'une manœuvre peu courante.
  C'est un navire parfaitement équipé pour des manœuvres de prises de SBM sans assistance, avec en plus de l'hélice principale, un propulseur azimutal à l'avant, deux propulseurs transversaux à l'avant et deux à l'arrière. Aussi ce navire est équipé de groupes électrogènes assez puissants, deux MAN B&W 7L32/40 de 3 500 kW, et deux MAN-B&W 9L32/40 de 4 500 kW. Conçus à l'origine pour les puits au large en mer du Nord ces "shuttle tankers" étaient surnommés " Pétroliers Mer du Nord". Appellation un peu désuète car ces navires travaillent maintenant partout dans le monde. Le RAQUEL KNUTSEN, ainsi, travaille beaucoup au Brésil.
Entrée en forme 3 très inhabituelle, puisque le navire est entré en marche arrière. La raison en est une campagne de mesures sur le bateau-porte de la forme, qui va je suppose nécessiter des contraintes particulières. En ce sens, les principaux travaux sur le RAQUEL KNUTSEN se concentrant sur l'arrière du navire, il a été jugé nécessaire d'éloigner les deux zones de travaux. Cette manœuvre, rare à Brest, a été assistée par quatre remorqueurs Boluda Brest, les SAINT DENIS, ROBUSTE, CLAIRVOYANT, et du remorqueur militaire BUFFLE. Je suppose que pour un pilote rentrer en marche avant ce n'est déjà pas simple, mais en marche arrière ce doit être bien plus compliqué, car les repères ne sont plus du tout les mêmes. Le RAQUEL KNUTSEN doit rester une vingtaine de jours chez nous.

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