Souvenirs
au long cours Georges Tanneau |
Navires
cités dans cette page ( cliquez sur leurs noms ) :
- Armorique -
Caroline i - Elinela
- Irenes Progress - Julien Delmas
- Lady Angela - Monarch
- Nicolas I - Oppélia
- Oppélia Delmas
- Penn Hills - Stigmaria
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Chargement d'huile de palme à bord
de l'Armorique
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Chargement d'huile de palme, sur rade
de Lomé en 1961, à bord de l'ARMORIQUE
(La Rochelle). Ce navire était équipé de deux "deep-tank",
à tribord et bâbord de la cale III. Chacun d'eux pouvait
contenir 500 m3 d'huile de palme. Une fois embarquée,
cette huile était maintenue à température constante
par des serpentins. Sur la photo, on aperçoit le boat portant la pompe de chargement et deux boats contenant les cuves à huile. |
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La
métamorphose d'un... minéralier |
Nous sommes à La Pallice, le 18
décembre 1968 sans doute. Le minéralier STIGMARIA
vient d'être transformé en grumier par les chantiers de la
Delmas et s'appelle désormais OPPELIA DELMAS.
Les travaux ont duré deux mois. Le minéralier a reçu des mâts portiques, des mâts de charge (bigues de 15 t.) et des treuils. De très bons souvenirs. Durant les travaux, nous avions pris pension à quatre dans un petit restaurant ouvrier. On y faisait d'excellentes mouclades et tous les repas se terminaient invariablement par des mirabelles à l'eau de vie, ce qui nous faisait rejoindre notre bateau le coeur en fête. |
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NDLR — STIGMARIA
- 134,5x21x12,6 m - TE 9,6 m - JB 12 930 tx
- JN 6 925 tx - PL 19 635 t - P 16 000 ch ( 11 775 kW)
- V 17 nds - Capacité 28 135 m3 -
Constr. 1960 (Chantiers et Ateliers de Provence). Acheté par la
SNDV en 1968 et donc rebaptisé alors OPPELIA DELMAS. Transformé
en grumier (Chantiers et Atleires de La Rochelle-La Pallice), la même
année, pour la ligne de la COA. Il deviendra IRENES PROGRESS
(GRC) en 1976, puis CAROLINE I (PAN) en 1980, enfin
NICOLAS I (PAN toujours) à la fin de la même
année. C'est sous ce nom qu'il est démoli en Inde en 1982. |
... Après Savone, nous avions
rejoint Marseille pour quelques réparations. Cette escale technique
n’était pourtant pas prévue au programme, mais elle
s’imposa d’elle même comme une visite d’urgence
chez le dentiste. Durant la nuit, le pont avait gonflé, gonflé,
gonflé… " Oh putaing ! " s’était écrié notre commandant, un Bordelais. On aurait dit que notre minéralier avait une énorme chique.Que s’était-il passé ?… En remplissant les ballasts latéraux pour lester le bateau, les mécaniciens avaient omis d’ouvrir les tapes des cols-de-cygne qui sont chargés d’évacuer le trop-plein sur le pont. On les avait refermés quelques jours auparavant par mauvais temps. Et la pompe de remplissage refoula consciencieusement ses 200 t d’eau dans les ballasts sans que l’air ne puisse s’en échapper, et les petits boulons qui fermaient les tapes des cols-de-cygne résistèrent avec pugnacité à la terrible pression qui se mit à tordre les tôles de pont et de bordés. La pompe fut bien sûr stoppée dès le premier craquement sinistre, mais il était hélas trop tard. L’OPPÉLIA était tout boursouflé de partout, comme atteint d’éléphantiasis aggravé. |
Après un passage sur le dock flottant,
on nous relégua dans un endroit désert et à bonne
distance des portes de la ville. L’arrêt forcé que
nécessitaient les visites et les expertises se prolongea de quelques
jours d’attente pour donner le temps aux responsables de l’armement
de statuer sur notre sort. Accostés à la grande digue, entre le pertuis de la Pinède et celui de la Madrague, entre le pastis de onze heures et celui de dix-huit heures, nous nous sommes remis petit à petit de nos émotions. Les bruits du port nous parvenaient confus et lacérés par le vent. Arabesques des fumées d’usines, monômes des wagons, chorégraphie des grues ; le mistral accompagnait chaque mouvement des notes lancinantes de sa scie musicale. Le temps s’écoulait mortellement : corrections de cartes, inventaires de bibliothèque ou de pharmacie, je m’occupais comme je pouvais… avec monotonie. De la timonerie, nous regardions chaque soir l’horizon au-delà du château d’If, mais l’ennui tissait déjà sa trame aux sabords, comme sur des canevas ; bientôt il empêcherait toute évasion. Oppélia sur dock flottant (Marseille) |
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Nous parlions entre nous de désarmement
et d’éventuels débarquements, quand notre commandant
(que nous surnommions " Guinou Dreuz ", " Bouche de Travers
", cf. portrait ci-contre), le sourire ouvert en croissant de lune
au dernier quartier, fit irruption dans notre jeu de quilles, un rouleau
de cartes marines sous le bras, et me dit sans préambule : GT (18 mai 2007) - Extrait du chapitre "L’Oppélia", dans Figures de Proue et Gueules de Raie. |
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Le minéralier
OPPELIA (U.N. Delmas) dans l'Atlantique Nord (parages
des Açores) en janvier 1962. Durant cette traversée un paquet de mer fracassa l'embarcation bâbord sur son chantier. |
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Voir aussi Les
Kroumen |
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