Visite du voiturier "Höegh Manila" à Fort-de-France, avril 2024
(Yvon Perchoc)


Il y quelques semaines j'ai organisé, au profit du personnel administratif du GPMLM, une visite du voiturier HÖEGH MANILA (9368912 / 180 m x 32.20 m / 5400 ceu) . Beaucoup de succès et l'occasion d'un petit reportage photo ...
La société de consignation (SCT) avait recherché les autorisations et son agent s'est sympathiquement prêté au jeu des questions-réponses.
Le bord a détaché un officier et un marin du pont pour cornaquer le petit groupe. L'équipage de 22 hommes est entièrement philippin.
Comme pour les porte-conteneurs qui utilisent l'unité teu, la capacité des voituriers s'exprime en ceu (car equivalent unit).
Cette unité standard est basée sur les dimensions d'une Toyota de 1966 (4125 mm x 1550 mm x 1400 mm).

 
Le HOEGH MANILA en manœuvre d'accostage au petit jour du 15 avril 2024. Classiquement, l'entrée de ce type de navire s'effectue de bonne heure le matin, avant la montée en puissance des alizés. La présence de forts remorqueurs affectés au port a réduit les risques mais l'habitude est restée.
 
La rampe arrière à 45°. Elle conduit au pont 6. Le navire est doté de 12 ponts-garages.
Vue du pont 6 sur lequel sont entreposés des véhicules à fort gabarit (grue, bus, etc...). Pour ce faire, le pont 7, partiellement escamotable, a été relevé jusqu'à toucher le pont 8. Sur la photo, les butées sur lesquelles il repose en position basse sont indiquées par une flèche.
 

Rampe allant du pont 6 au pont 8

 
Rampe en deux parties allant du pont 8 au pont 10. On aperçoit à mi-longueur la jonction du tronçon qui peut se relever, la partie fixe de la rampe donnant alors accès au pont 9.
 
Le saississage des véhicules (le lashing) est assuré par de simples sangles synthétiques prises sur les points de remorquage avant et arrière de la voiture et des anneaux sur le pont. Pour les véhicules plus lourds, il est fait usage de chaînes et de ridoirs.
Le pont supérieur où se trouvent les aménagements-vie et la passerelle. Malgré l'étendue de tôles, difficile de trouver un point de rouille, c'est immaculé. On note la forte conduite qui distribue aux centaines de 'sprinklers' disposés dans les ponts supérieurs, l'eau de mer pour l'extinction en cas d'incendie.
Visite de la passerelle, où nous sommes accueilli par un sympathique Commandant. Il avoue être surpris et mais honoré par l'intérêt suscité par son navire. Il est vrai, que les voituriers sont souvent relégués à des terminaux loin de tout, au fin fond des zones portuaires. Il tient un livre sur les Antilles, cadeau offert par le groupe.
  Vu depuis l'aileron de passerelle tribord, le terre-plein du port se remplit peu à peu des nouvelles voitures débarquées. Ce n'est pas demain que les embouteillages de la rocade de Fort de France vont cesser ... Prise encore depuis l'aileron, cette photo montre l'angle mort de visibilité sur l'avant. On aperçoit aussi les remorqueurs de la Somara à leurs postes d'accostage.

Retour sur la pont supérieur au niveau de la rampe
située à mi-longueur du navire et qui s'abaisse
à 90° du flanc. Les câbles de manœuvre sont guidés
par de nombreux renvois savamment disposés.

Vue en plongée sur la rampe arrière orientée à 45°.
Les câbles sont au repos, la rampe étant posée
sur le sol sur des protections.

Disposition des câbles de manoeuvre de la rampe arrière,
qui courent sur le pont au gré des renvois. Ici, on n'est pas contraint par la place et les concepteurs ont étalé les installations.
     
       

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