Lundi 12 décembre Une grosse journée commence.Un peu après minuit, l’atterrissage est effectué, la navigation se fera exclusivement au radar ou à l’optique (le GPS ne servira plus, d’ailleurs nos cartes de navigation ne sont pas réalisées pour le système géodésique WGS84, ce qui impose de faire des corrections de latitude et de longitude). A 01h30 nous passons entre l’île ronde au sud et l’île de Kerguelen au nord et à 03h nous sommes parés à engainer la baie de la Table.
Nous attendrons le lever du soleil à 04h05 pour être sûr de bien distinguer les hauts fonds (changement de couleur de l’eau), mais aussi pour bien voir les bancs d’algues. |
Nous irons au fond de la baie de la Table et l’hélicoptère pourra commencer ses opérations : dépose de glaciologues sur la calotte glacière Cook (ils y resteront 3 semaines), survol du glacier et de ses environs pour comptage des rênes, survol de cette partie sud-est de l’île de Kerguelen pour une équipe de tournage au profit d’ Océanopolis.
|

Carte de la baie de la Table
|

La calotte glacière Cook
et la langue du glacier Ampère. |

Le Marion Dufresne
au fond de la baie de la Table |
On ressort à 10h45 pour aller récupérer un marégraphe dans le sud de l’île (le marégraphe a été mouillé il y a un an) et en mouiller un nouveau par 110 m de fond.
Ensuite il est temps de mettre le cap vers la base de Port aux Français où le Marion Dufresne mouillera vers 17h. Il y a 55 hivernants à débarquer (pour une durée allant de 4 semaines à 14 mois).
Les activités se terminent à 19h. La journée a été longue.
|

Récupération du marégraphe.
|

La base de Port-aux-Français. |
Mardi 13 décembre
La température de la mer et de l’air sont identiques : 5°C
Les conditions météorologiques sont idéales et le transfert de matériel se fait par les airs et aussi par la mer avec le chaland de la base : l’Aventure.
Certains on pris un coup de soleil.
Ce soir le cuisinier nous régale avec de la légine.
|
|
|
Le vent remonte à des valeurs plus habituelles en été (25 nds)
Les transferts de matériel sont très vite terminés ce qui permet à certains d’aller découvrir la presqu’île Courbet (Ratmanoff) et le fond du golfe du Morbihan (Laboureur).
On peut y apercevoir des manchots (peut-être la plus grande manchotière au monde, 400 000 manchots!), des éléphants de mer et des skuas.
Nos touristes pêcheurs n’ont pas réussi à attraper de truites, du coup ils ont ramassé des moules que nous dégusterons le lendemain.
Ce midi, en petit comité, nous dégustons un cuissot de renne de Kerguelen |

Le mont Ross, point culminant de Kerguelen à 1 850 m. |
|