Yvan Letellier
— Je viens d’acquérir un petit carnet avec
quelques photos (petits formats) et négatifs. Il y a trois
photos d’un même navire : le GRANDE TERRE,
certainement un bananier. Quelqu'un peut-il me le confirmer ?
Pour le port, je pense au Havre. Egalement une photo de l'ILE
DE FRANCE.
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Grande Terre au quai Rochambeau |
S/S Grande Terre |
Normandie et Grande Terre |
Ile de France (1) |
Yvon Perchoc — Oui, il s'agit
d'un navire français, de la Compagnie Générale
d'Armements Maritimes. Vendu à un armement norvégien
en 1939, il est positionné en Mer de Chine, ce qui lui
vaut d'être saisi par les Japonais en 1940. Coulé
à la torpille le 4 avril 1943, au NNW des Iles Marshall,
par le sous-marin américain PORPOISE.
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Fabrice Lacroix — Je
pense aussi que la photo du Grande Terre a été prise
au Havre. Le quai Rochambeau est dans le prolongement du quai
Jean Reinhardt, dans le bassin Bellot. En face, le quai Lafayette
était destiné aux produits pétroliers. Il
me semble distinguer à droite de la photo une péniche-citerne.
Enfin, on distingue dans le fond la tour de la gare maritime.
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(1) Lire, au sujet de ce "Saint-Bernard des
mers", l'ouvrage Service
à la mer par Raoul de Beaudéan, Commandant
de l'Ile de France (NDLR).
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Georges Tanneau — Le Cargo
espagnol VEGA DE NERVION (Bilbao) appareillant du port de Honfleur
avec l'aide de l'ABEILLE 14 (remorque en
patte d'oie). (année 1985). La largeur du Bassin de Honfleur
ne permettant pas l'évitage, le cargo empruntait le pertuis
par vent faible et en culant.
NDLR — L'Abeille 14, construite
par le Chantier Motzelfeldtwerft (Cuxhaven, Allemagne), arriva
au Havre en décembre 1966. Elle y assurera le service portuaire
jusqu'en 2000 (avec un intermède de quelques années
à Caen), date à laquelle elle devient ULYSSE
(Kingston, VCT) après son rachat par Jonget Investment
Ltd.
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32,50 x 8,50 m
- JB 227 tx - P 736 kW - En plus de son service
portuaire, elle effectua plusieurs missions de remorqueur hauturier.
En mars 1980, elle coula dans l'avant-port du Havre, après
son abordage avec le ferry VIKING IV, mais elle fut renflouée
et put rapidement reprendre son service. Infos Théodore
Gazengel & Jean-Luc Déan, Les
Abeilles. Des navires, des hommes, une histoire, Marines
Editions.
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Et, pour les anciens de l'Offshore, une photo (en réalité
deux photos mises bout à bout) prise depuis un derrick
en exploitation, en 1970, sur le banc "Anguille" au
large du Cap Lopez (Gabon). On aperçoit beaucoup de choses
sur ce cliché : le pont-levis de la plate-forme de forage,
la grue de ravitaillement, des tubes de différents diamètres,
etc. Le supply de la SNDV au service du tender à cette
époque était le LADY LAURA (officiers, bosco et
cuisinier Delmas, le reste de l'équipage étant
gabonnais).
André Le Nay
— J'ai bien connu aussi le "champ
d'Anguille", le plus proche champ pétrolier de "POG"
avant la mise en service de celui de "Konzi" à
mi chemin entre Port-Gentil et Libreville juste sur l'Equateur.
Avez-vous souvenance du nom de ce tender ? Lorsque j'y suis
arrivé au début des années 80, en provenance
d'autres sites Offshore de par le monde, les tenders appartenaient
généralement à Foramer (et portaient
des noms d'îles: ILE D'OUESSANT dit "IDO", ILE
DE LA MARTINIQUE dit "IDM") et à Navifor.
Les tenders "île de" de Foramer étaient
des anciens cargos Schiaffino des lignes de l'Algérie
française, équipés aussi pour le transport
de Sénéclause. Je crois qu'IDO était l'ancien
ROSE SCHIAFFINO ; le bosco qui s'occupait des approvisionnements
en eau industrielle et potable parlait encore des "tanks
à vin" quand il désignait les capacités
où il stockait la cargaison d'eau que nous lui apportions.
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GT
— Non, je ne me souviens pas de son nom. Celui-ci était
Américain. C'était, en 1970, probablement le premier
sur la zone. Nous étions trois bateaux à équipage
Delmas, le supply LADY LAURA, le supply LADY ANITA et le crew-boat
MASTER BRUNO, et travaillions pour la Cosifor et ElF.
A la fin de mon embarquement (qui dura 6 mois 1/2) sur le Lady
Laura, nous avons vu apparaître, sur la zone de Port-Gentil,
le tout premier des "Fish". Ce nouveau crew-boat s'appelait
le FLYING FISH. Il remplaça le Master Bruno parti pour
le Nigeria.
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Le ROBERT
ESPAGNE sur coffre dans la baie de Banco (Lagune
d'Abidjan) en 1953. Puis déchargement d'une locomotive
à Lagos (Nigeria) depuis ce même Liberty
(en 1953 toujours) De dos et en chemise blanche, le commandant.
Sur la photo de droite, la locomotive descend vers une allège.
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Photos: J.P.
Poder, pilotin sur le Robert Espagne
en 1953-54 |
Francis
Briche — En juillet 1964 , le MARQUETTE,
de la Compagnie Fraissinet-Fabre, brûlait dans l'Atlantique
Nord au retour d'un voyage dans les lacs américains. Sans
victimes heureusement. L'équipage dans les baleinières
était recueilli par un minéralier des Chargeurs de
l'Ouest (PEN… ?), LA NANTAISE, qui prenait en remorque, jusqu'à
Brest, le navire désemparé, château ravagé.
Bel exploit, mais hélas peu profitable car la cargaison intacte
limitait les indemnisations des assurances et ne permettait pas
la remise en état d'un navire à la taille obsolète
des premiers temps du Seaway et encore moins son remplacement. Coup
dur pour cette Compagnie marseillaise, six mois après la
disparition du DOUALA
au Sud de Terre Neuve avec 17 victimes. Quelqu'un aurait-il des
précisions sur ce fait ?
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Yvon Perchoc
— Dans le livre Modern Shipping Disasters 1963-1987,
il est dit que le MARQUETTE faisait route de Chicago vers Marseille
avec une cargaison constituée de "calcium phosphate",
de journaux et de lingots d'alumium, lorsqu'un incendie se déclara
à bord. Lors de la demande d'assistance le 21 juillet 1964,
le cargo se trouvait à 795 milles dans l'ESE du Cape
Race. Devant la violence du feu, les 25 membres d'équipage
prirent place sur des canots puis furent secourus par le minéralier
français PENTELLINA, de la Compagnie Nantaise
des Chargeurs de l'Ouest, arrivé sur les lieux. Le minéralier
prit en remorque le cargo désemparé et le convoi arriva
à Brest le 29 juillet. |
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Devant la sévérité
des dégâts, le MARQUETTE fut vendu à la ferraille
et démoli à Brest. |
Marquette avant sa jumboïsation
(il fut rallongé de 10 m en 1958) |
Marquette en feu
le 21.07.1964 |
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NDLR
— Sister-ship du JOLIETTE, il fut construit
comme lui à Arnhem (Pays-Bas) et entra en service en 1953.
- 75,2 x 12,8 m - JB 1 584 - JN 780 -
PL 2 630 t - P 3 000 ch (2 200 kW)
- V 14 nds - Ligne Marseille-Espagne-Portugal-St Pierre-Canada-Grands Lacs
- En hiver, affrété par Wörms pour la Mer Rouge,
puis par Paquet pour le Sénégal. Source :
Paul
Bois Armements marseillais - Compagnies de navigation et
navires à vapeur (1831-1988). |
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