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Navires cités dans cette page ( cliquez sur leurs noms ) : Algarve - Andros Chryssi - Atlantic Kingfisher - Batillus - Bidassoa - Caen Ouistreham 3 - Capitaine Martin Jorlis - Changuinola Bay - Chaumont - Encounter - Ernest Brown - Hoegh Traveller - Jahre Viking - Kevrenn - Kometa - La Galissonnière - Maersk Rhine - Nanny - Pierre Guillaumat - Pierre Loti - Provençal 1 - Queen Elizabeth 2 - Salvamar Orion - Terra Nova FPSO - Vitoria - Wind Surf

4 juillet 2006

Yannick Le Bris

Voici deux photos prises cet après-midi au cimetière de Landévénec. On peut y apercevoir le navire rapide KOMETA, le remorqueur ERNEST BROWN et le KEVRENN (pont rouge). Je ne peux pas identifier la barge ni le navire tout à droite. Egalement à Landévenec depuis quelques jours, l'escorteur d'escadre LA GALISSONNIERE, qui servait de brise lame à l'Ecole Navale.


Communiqué du PAH Antifer et les géants... (Extraits)
30 ans et plus de 500 millions de tonnes traitées par le terminal pétrolier d'Antifer
Le 25 juin 1976, un nouveau terminal pétrolier du Havre était en effet inauguré à Antifer avec, le même jour, le baptême du BATILLUS, supertanker de 554 000 t de port en lourd qui escalera vingt fois à Antifer avant d'être retiré de la flotte en 1983. Depuis cette date, ce port – dont les équipements sont exploités par la Compagnie Industrielle Maritime (CIM) – a accueilli les plus gros tankers du monde. Avec 28,85 m de tirant d'eau et 548 248 t déchargées le 4 juillet 1978, le PIERRE GUILLAUMAT conserve la palme de la plus grosse escale réalisée. Un an après, le 28 juillet 1979, le pétrolier NANNY, avec ses 79 m de large, devient le plus impressionnant. Enfin, deux records tombent le 13 janvier 1995 lors de l'escale du JAHRE VIKING qui, avec ses 458 m de long et un port en lourd de 564 650 t, reste le plus gros tanker accueilli à Antifer. Dix années pour la réalisation d'un port dédié à l'accueil des plus grands pétroliers.
Le PIERRE GUILLAUMAT (414,23x63,05 m - JB 274 838 - JN 224931 - PL 555 051 t - Propulsé par quatre turbines à vapeur Stal-Laval de 47 840 kW / deux hélices) - V 16,8 nds), fut construit à Saint-Nazaire en 1977 pour la Cie Nationale de Navigation.Il fut ferraillé en 1983 à Ulsan (Corée du Sud)... sous le nom de ULSAN MASTER. Le NANNY, supertanker construit en Suède, de 498 995 tpl, fut quant à lui mis en service en 1978 (NDLR).
 
Les premières études concernant la réalisation d'un port pour l'accueil des grands pétroliers au Havre remontent à novembre 1966, la décision du Ministère pour une implantation en Baie de Seine intervenant en 1967. Près de trois ans sont ensuite nécessaires pour réaliser les études et leur prise en compte par l'Etat. Ce seront ensuite la procédure d'appel d'offres, les premières reconnaissances géotechniques, la réalisation d'un ouvrage expérimental et enfin le choix d'un port protégé par une digue infranchissable : le site d'Antifer qui présente l'avantage d'offrir la profondeur d'eau nécessaire (environ 30 m) à proximité de la côte.
En juin 1975, une première phase de travaux s'achève avec la construction de la digue. Fin 1975, sont achevés les approfondissements nécessaires à l'accueil des plus gros pétroliers alors en service (les ULCC – Ultra Large Crude Carrier – d'une capacité de 550 000 tpl), qui permettent des économies substantielles de transport par la route du Cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud). L'année 1976 est marquée par l'achèvement des ouvrages de protection (en février), l'ensemble des infrastructures étant réceptionné début juillet.
Photo Jean-Yves Brouard : le BATILLUS à Antifer,
en juillet 1976, il y a donc juste 30 ans
Le port est constitué d'une digue de 3,5 km de long, de deux appontements pour supertankers, de 4 bacs de stockage offrant une capacité unitaire de 150 000 m3, reliés par un pipeline de 26 km aux installations pétrolières de la CIM au Havre, ainsi que de 35 hectares de terre-pleins.
Photos Françoise Massard (Antifer, février 2006)
Depuis sa mise en service (escale du ANDROS CHRYSSI de 283 000 tpl le 17 mars 1976), le Port d'Antifer a connu des variations d'activité. Avec 219 escales et 40,8 Mt traitées, 1979 reste l'année record pour ce terminal pétrolier. A l'inverse, le milieu des années 1980 constitue une période creuse pour Antifer avec environ 40 escales et moins de 7 millions annuelles de tonnes traitées. Depuis le début des années 1990, on constate une reprise de l'activité avec 1 à 2 escales en moyenne chaque semaine, environ 40 % du pétrole brut traité au Havre étant opéré à Antifer avant de rejoindre par pipeline les bacs de stockage de la CIM au Havre, où il est ensuite éclaté vers les différentes raffineries. En 30 ans, ce port des tankers géants a accueilli quelque 2 500 navires et un peu plus de 500 millions de tonnes de pétrole (majoritairement à l'import). Aujourd'hui, près de 20 % du pétrole brut importé en France passe par Antifer.
 
 
 
Le PIERRE GUILLAUMAT à Antifer (doc. PAH)
A Antifer toujours, ici le CHAUMONT, un 270 000 t de la BP (doc. PAH)
Pour développer l'activité, un duc d'albe a été ajouté au poste Est en 1988 pour permettre l'accueil des navires plus petits. D'autres projets sont aujourd'hui à l'étude pour améliorer l'accueil des tankers mais également pour diversifier les sources d'énergie traitées au Havre. Ainsi, suite à plusieurs manifestations d'intérêt concernant l'exploitation d'une installation de GNL (Gaz Naturel Liquéfié), le Port Autonome étudie les diverses propositions reçues pour l'implantation d'un terminal méthanier sur le site d'Antifer.

Ci-contre, l'ALGARVE arrivant à Antifer
le 12.04.2006
Photo Hervé Cozanet

Cf reportage complet sur ce navire,
entre Antifer et Saint-Nazaire

 
BIBLIOGRAPHIE
BELSER C. — Histoire des Chantiers navals à Saint-Nazaire. Coop Breizh, novembre 2003, ISBN 2-84346-215-0
BILLARD J., BROUARD J.Y. — Les supertankers français. E.T.A.I., octobre 2002, ISBN 2-7268-8613-2

BOIS P., PEDERSEN H. — Les navires citernes français. MDV, 1999, ISBN 2-910821-29-3

Yvon Perchoc Le 1er juillet, deux navires touchaient simultanément Fort de France pour débarquer des véhicules. L’un était le HOEGH TRAVELLER, voiturier roro classique habitué du port.
L’autre était plus atypique pour ce type de transport puisqu’il s’agissait d’un navire frigorifique, le CHANGUINOLA BAY, de chez Seatrade. Comme les pétroliers, ce type de navire effectue généralement le voyage aller à vide. Afin d’optimiser et rentabiliser ses rotations, ce navire a chargé à Radicatel des véhicules à destination de la Caraïbe et de la Guyane. Au retour, il embarquera des bananes vers l’Europe.
CHANGUINOLA BAY
CHANGUINOLA BAY
CHANGUINOLA BAY
A priori, la balance rampe roro - bras de charge peut paraître déséquilibrée. En fait, avec des cadences à quai de 15/18 VL par heure, le système ne paraît pas si mal d’autant que, par ailleurs, ces navires sont très rapides, évitent des transbordements pour certaines destinations et donc peuvent réduire des délais d’acheminement.
Techniquement, la méthode utilise une plate-forme dont les extrémités se relèvent à la levée de l’engin. Le véhicule n’est bloqué que par son frein à main, moteur en fonction pour réduire les temps de manutention. A bord du navire, les véhicules sont saisis par une simple sangle synthétique à l’avant et à l’arrière. Le carré de panneau est laissé libre pour le posé de la plate-forme et le roulage de la première voiture.
CHANGUINOLA BAY
CHANGUINOLA BAY
Je n’étais jamais monté sur un "frigo" et j’avoue avoir été surpris par les faux-ponts en bois que l’on peut voir sur les photos.

CHANGUINOLA BAY - IMO 8801814 - JB 8 487 ums - Constr. 1988 - Propr. Sun Rosie Shipping Co - Expl. Seatrade Groningen BV (Pays-Bas) - Pav. BHS

Rectificatif, après les articles concernant le St Leonard

Yvon Perchoc
Curieusement les deux journaux font la même erreur sur le nom du pétrolier qui explosa en Seine. Il s'agissait en fait du VITORIA, sans "C".
Il est photographié ici descendant la Manche en juin 1986, un an presque jour pour jour, avant sa fin tragique.


Pierre Hébert

Le feeder ENCOUNTER, au Havre le 24 juin, occasion de photos intéressantes, surtout celle du bulbe.
NDLR : fait partie de la flotte de JR Shipping
ENCOUNTER
ENCOUNTER
IMO 9255775 - PC - 134x21,5 m - TE 7 m - JB 7 642 ums - PL 9 450 t - Capacité 750 EVP (198 reefers) - Constr. 2004 (Volharding) - 1 mot. MAK - V 18 nds - Pav. NLD

28,1 Mt (+2,4 %) : UN PREMIER SEMESTRE SATISFAISANT POUR LE PORT DE DUNKERQUE

Avec un tonnage de 28,1 Mt, le cumul provisoire des six premiers mois de 2006 se situe en progression de 2,4 % par rapport à l’année dernière. Le trafic est en avance de 0,6 million de tonnes par rapport à 2005.
Les importations apparaissent en hausse de 1 % à 19,9 Mt et les exportations sont en progression de 7 % à 8,2 Mt. Les hydrocarbures, par comparaison avec une année 2005 exceptionnelle, sont en repli de 5 % à 6,5 Mt.

Les minerais et le charbon sont respectivement en hausse de 3 % pour 6,9 Mt et de 8 % pour 5,1 Mt. Les sables ont atteint 274 kt et les céréales sont en léger retrait, pour un tonnage de 560 kt. Les marchandises diverses sont en hausse sensible de 8 % pour 6,9 Mt.
Le trafic roulier avec la Grande-Bretagne enregistre une nouvelle progression à 5,1 MT (+ 11 %) pour 240 000 véhicules fret et 600 000 passagers et chauffeurs. Enfin, les conteneurs sont stables à 100 000 EVP.

3 juillet 2006

Françoise Massard — J’ai eu le plaisir de participer ce soir à une nouvelle mission de la station de pilotage de Cherbourg (merci à toute l’équipe) : aller à la rencontre, au large (à environ 3 milles de la sortie du port, à la bouée CH1), du TERRA NOVA FPSO, lequel était assisté du supply ATLANTIC KINGFISHER et d’un remorqueur de la Kotug. Le bateau-pilote cherbourgeois a déposé deux pilotes anglais à bord du supply, le TERRA NOVA et ses « assistants » devant ensuite faire route vers Rotterdam.
Le bateau-pilote est attendu
TERRA NOVA FPSO
Service à l'ATLANTIC KINGFISHER
Mission accomplie

Le TERRA NOVA FPSO est un navire autonome d'extraction-stockage-traitement du pétrole (FPSO = Floating Production Storage Offloading) du champ Terra Nova situé au large des côtes de Terre-Neuve et dont l'exploitation est prévue pour une quinzaine d'années. Ce navire peut produire jusqu'à 150 000 barils de pétrole par jour et entreposer jusqu'à 960 000 barils. Le transbordement du pétrole est efffectué par pétroliers-navettes.

IMO 9183532 – 291x 45,50x 28,21 m - JB 108 222 ums – JN 43 930 ums – PL 120 000 t - P 25 000 kW (4 moteurs Diesel) – V 12 nds -- Constr. 2000 (Daewo Heavy Industries Ltd, Corée du Sud)– Propr. /Expl. Petro-Canada (St John’s Newfoundland) - Pav. CAN

ATLANTIC KINGFISHER
TERRA NOVA FPSO
TERRA NOVA FPSO
ATLANTIC KINGFISHER
TERRA NOVA FPSO
Remorqueur Kotug

Quant à l’ATLANTIC KINGFISHER, c’est un remorqueur, également canadien, conçu pour l'offshore. Cf plans transmis par André Le Mens.
IMO 9255892 – Type UT 722L - 80x18x8 m – TE 6,6 m - JB 3 453 ums – JN 1 147 ums – PL 2 500 t – Traction 190 t - V 17 nds - Mot. Caterpillar (2) - Constr. 2002 (Halifax Shipyard Ltd) – Expl. Atlantic Towing Ltd. (St-John, New Brunswick) - Pav. CAN – Port d’attache : Halifax


Miguel   Biarritz — Hier à Anglet, fête de la mer

Vue d'ensemble

Salvamar Orion (Pasajes),
Capt Martin Jorlis (Anglet),
? (Capbreton)

Bidasoa (Hendaye),
Pierre Loti II (St Jean de Luz)

Pierre Loti

2 juillet 2006

Françoise Massard — Voici, en quelques images, l’appareillage du QE 2 en début de soirée. Arrivé ce matin même à Cherbourg, en provenance de Guernesey, il repartait vers son port d’attache, Southampton.

Quelques vues de la récupération du pilote. « Bon vent » au QUEEN ELIZABETH 2. Quant au bateau-pilote, il rentre au port… jusqu’à sa prochaine mission.

Christian Plagué

Le Port autonome de Nantes-Saint-Nazaire, se voulant à l'écoute des gens de mer, a procédé hier matin, dans le Grand Bassin du Port, à des essais de nouveaux mâts (encore !) de type révolutionnaire...
Question : qu'y a-t-il au sommet de chaque mât ?
Petite précision : après le blanc et le rouge d'hier, il ne s'agit pas de bleu (même après la victoire sur le Brésil) - Vos suggestions seront les bienvenues - La réponse en fin de journée.

Réponse : en réalité, ces haut-parleurs étaient placés sur une scène flottante, à l'occasion des "Rencontres du fleuve", fête organisée ce week-end à Saint-Nazaire ; pour l'anecdote, j'ai aperçu sur la Loire ce drôle d'équipage (qui arrivait de Nantes) et j'ai ouvert des yeux ronds

Françoise Massard — Voici, en avant-première, l’arrivée à Cherbourg, au petit matin (il a pointé son nez vers 6h45), du QUEEN ELIZABETH 2, assisté des Abeilles CAEN OUISTREHAM 3 et du PROVENÇAL 1. Il repart ce soir vers 18 h
QE 2 QE 2 QE 2  
Construit de 1965 à 1969 par les Chantiers écossais Upper Clyde Shipbuilders (Clydebank) et baptisé le 20.09.1967 par la Reine Elizabeth II.
  Caractéristiques du QE 2
293,52 x 32,02 x 17,07 m – TE 9,94 m – JB 70 327 tx – JN 37 182 tx – PL 10 823 t – 1 810 passagers (963 cabines dont 669 extérieures) – 1 015 membres d’équipage – P 88 000 kW (moteurs diesel-électriques MAN, qui ont remplacé en 1986 les turbines d’origine) - Deux hélices à cinq pales orientables – V 28,5 nds.
Port d’attache : Southampton
Ligne Southampton – Cherbourg – New York

CAEN OUISTREHAM 3

PROVENÇAL 1

1er juillet 2006
Jean-Paul Malachane — Voici revenu le temps des croisiéristes. WIND SURF, en escale à Sète
WIND SURF - IMO 8700785 - 182x20x8 m - TE 5 m - JB 14 745 ums - JN 5 056 ums - PL 1 653 t - V 15 nds - Construit en 1989 aux At. & Ch. du Havre sous le nom de CLUB MED - 308 passagers -
Exploité par Windstar Cruises - Pav BHS

Christian Plagué
Le Port Autonome de Saint-Nazaire et surtout de Montoir jouxtant l'aérodrome de Gron-Montoir, une nouvelle réglementation vient d'entrer en vigueur, obligeant les navires à peindre leur mât en rouge et blanc, preuve à l'appui avec le navire libérien MAERSK RHINE (Monrovia) rejoignant Donges 6 pour y charger 30 000 t de fuels et oils légers. Construit en 1999.

IMO 9167136 -
171x27,4x17,3 m - TE 11,8 m - JB 22 181 ums - JN 7 648 ums - PL 29 999 t - P 7 247 kW - V 14,5 nds - Capacité 38 316 m3.
NDLR : que les visiteurs se rassurent, il s'agit d'un gag de notre talentueux photographe.

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