LD Lines - Le NORMAN BRIDGE avait pris son service le 18 mars, sur la ligne Boulogne - Douvres. La ligne Le Havre - Porsmouth était assurée depuis le 26 mars par le COTE D'ALBATRE et le NORMAN ARROW. Malheureusement ce dernier s'est fait une avarie lors de sa dernière escale à Portsmouth et doît effectuer des réparations à Dunkerque. En attendant qu'il reprenne son service, le NORMAN BRIDGE est donc venu au Havre où Fabien Montreuil a pris ces photos de son arrivée aujourd'hui. Au même moment le malheureux NORMAN ARROW est en approche de Dunkerque.

Après déchargement de 4 760 t de bentonite en vrac à Montoir, départ l' après-midi du cargo de divers LUCKY NINE. Il part avec un peu de retard, un de ses deux moteurs étant en panne, et descend lentement la Loire

IMO 9146417 - 98,50 x 16,80 x 7,80 m - TE 5,80 m - JB 4 083 - PL 5 060 t - Ptot 1 588 kW (2 mot. Alpha 8L23/30) - Constr. 1996 par Wuhu (Chine) - Propr/Gérant Nideir Maritime (Grèce) - Pav VCT 
Ex PRIAMOS, ex HE DA 98, ex ZHE HAI 108

Fabien Montreuil nous montre le MARFRET SORMIOU en escale au Havre le 1er avril. Il a commencé son service sur la ligne NASP (North Atlantic - South Pacific). Ce navire amiral de Marfret est le plus grand navire jamais déployé sur la ligne Europe - Côte Est des Etats-Unis - Pacifique Sud - Australie/Nouvelle Zélande. D'une capacité de 2622 evp et équipé de 440 prises reefer et de 4 grues de 45 tonnes chacune, il remplacera le navire affrété MARFRET PROVENCE (2226 evp) qui sera rendu à son armateur.
Le Sormiou tire son nom de la calanque du même nom située sur le littoral méditerranéen entre Marseille et Cassis.

Yvon Perchoc - Dernier navire en date a être dérouté par les pirates de l'Océan Indien : le panaméen ICEBERG I. Il a été attaqué et détourné vers la Somalie le 29/03/2010, à 15 km seulement au large d'Aden. L'équipage est constitué de 24 personnes. Ce navire était plus connu dans les ports français sous le nom de GARA DJEBILET, pavillon algérien, comme ses sister-ships TINDOUF, algérien lui-aussi, et l'ATLAS, français sous les couleurs de l'UIM.

Voici le GARA DJEBILET vu à Brest le 11 août 1986 par Yvon Perchoc, et vu à Marseille.quelques années plus tard par Gérard Luciani.

ICEBERG I (Pan) - IMO 7429102 - Cargo roro à colis lourds - 98,00x18,00x6,56 m - TE 6,28 m - JB 5 402 - JN 1 620 - PL 3 960 t - P 3 136 kW (mot. Werkspoor 6TM410) - V 14,25 nds - Constr. 1976 (Société Nouvelle des Ateliers et Chantiers de La-Rochelle-Pallice, à La Pallice, France) - Opérateur Azal Shipping & Cargo, Dubaï, EAU - Pav. PAN
Ex GULF FLOWER III (2005-2007), Ex GARA DJEBILET (1976-2005)

DUNKERQUE-PORT / UNIVERSITÉ DU LITTORAL CÔTE D’OPALE
SIGNATURE DE CONVENTIONS DE COLLABORATION

Le 31 mars 2010, Stéphane RAISON, Directeur de l’Aménagement et de l’Environnement de Dunkerque-Port, et Roger DURAND, Président de l’Université du Littoral Côte d’Opale (ULCO), ont signé deux conventions de collaboration. L’une portera sur le financement d’une thèse consacrée à l’étude de la mise en mouvement des sables par le vent dans les zones dunaires de la façade littorale portuaire. L’autre convention permettra de mettre en place un partenariat de long terme (5 ans), afin de réaliser un suivi scientifique régulier des plages du Braek et du Clipon, conformément aux engagements du port en matière de gestion environnementale liée au développement du terminal méthanier.

Cet engagement mutuel signe la volonté forte pour Dunkerque-Port de s’orienter vers une meilleure gestion partagée de sa façade littorale en concertation avec des scientifiques d’un laboratoire universitaire et CNRS reconnu de la région Nord-Pas-de-Calais (Laboratoire d’Océanologie et de Géosciences). Il s’agit également pour Dunkerque-Port de s’engager dans une démarche de gestion qui mobilisera les services techniques du port et les scientifiques en prenant en compte les possibles impacts du changement climatique sur les littoraux. Dunkerque-Port mesure pleinement son rôle en mettant tout en oeuvre pour se doter d’un programme de gestion qui permettra de lutter efficacement contre le recul du trait de côte et le risque d’intrusion marine dans le territoire.

Yvon Perchoc - Généralement les navires venant au chantier de démolition d'Aliaga réunissent les dernières forces de leurs vieux moteurs pour s'élancer seuls vers la plage fatale, comme le PARIS. Le 17 mars dernier, le vraquier KYLA, sans propulsion, est lui arrivé à la remorque. Ce sont alors deux remorqueurs placés de part et d'autre le long du bord, au tiers arrière qui se sont chargés de lui donner l'élan nécessaire pour son échouage. Une semaine plus tard, le 24, le KYLA était déjà entamé par les chalumeaux. Photos communiquées par Monsieur Selim San.

KYLA (Monrovia) – IMO 8000460 – Vraquier – 270,01x42,07x22,81m – TE 16,98 m – JB 70 517 – JN 44 293 – PL 134 806 t – P 13 755 kW (moteur MAN K6SZ90/190C) - V 16,8 nds – Constr. 1982 (Kawasaki Heavy Industries Ltd, Kobe, Japon) – Opérateur Kyla Shipping Enterprise, Iles Marshall – Pav LBR
Ex BULKTIGER (1996-2003), Ex GALLANT TIGER (1988-1996), Ex JUANITA II (1985-1988), Ex ONSTAD TRADER (1982-1985), 17/03/2010 – Beaché à Aliaga pour démolition.

Entré le 24-03-2010 et sorti le 25, le LEESWIG a déchargé 4 000 tonnes de fonte provenant de Bilbao.
Miguel Rodriguez nous l'avait montré à Bayonne en décembre 2009.

Piraterie maritime - On sait que cette activité est très florissante et très inquiétante pour les marins. Suivant les régions du globe elle prend des formes diverses, allant de l'abordage par quelques bandits cherchant l'argent liquide ou des objets de valeur, jusqu'à la capture et le déroutement du navire en Océan Indien. La première forme de brigandage est courante depuis fort longtemps dans le détroit de Malacca, les pays riverains ont amélioré la surveillance et diminué le nombre d'incidents. Au large du Nigeria cela existe aussi depuis longtemps, sous forme d'attaque des navires au mouillage pour voler à bord. Ces attaques sont violentes et les marins peuvent y laisser facilement leurs possessions ou leur vie.

Les marins n'ont pas beaucoup de moyens pour se défendre, sinon lances à incendie, fusées de signalisation, manœuvres évasives. Certains ne manquent pas d'imagination, comme ceux que Roland Grard a vu passer à Abidjan. Des rouleaux de fil de fer barbelés rendent difficile l'accès à bord, et des mannequins figurent des veilleurs.

Jusqu'à l'apparition de la grande piraterie à partir de la Somalie, les grands navires se sentaient invulnérables, maintenant on sait que nul n'est à l'abri. Tous les moyens même apparemment dérisoires doivent être utilisés. Sur ce sujet il est intéressant de consulter le site spécialisé de la Chambre Internationale de Commerce

Vendredi 26 dans la soirée sortie du BRO EDWARD avec salut des marins du bord, et départ de la péniche PASSAAT. On remarque derrière elle l'étrave du HASSI MESSAOUD 2, tout à fait identique à celle du BW NICE. Ils sortent du même chantier à trois ans d'intervalle.

VB ESTEREL

VB ESTEREL & M6

LOS ANGELES EXPRESS & M6

Au début de ce mois de mars, ce méthanier de 126 750 mètres cubes, s'est retrouvé brusquement dans une situation inquiétante. Il a pris une gîte importante et s'est appuyé sur le quai. Il était en fin de chargement au terminal de Bonny Island. Les opérations ont bien sûr été stoppées, et le navire redressé avant de reprendre le chargement. Il s'agissait d'une mauvaise répartition du ballast. Le terminal a confirmé qu'il n'y avait eu aucun dommage, ni aucune pollution, et qu'à première vue il n'y a pas eu de défaut de fonctionnement d'aucun matériel. On pourrait donc en conclure qu'il s'agit d'une erreur humaine. La conduite du déballastage sur ces navires, demande de la compétence et une attention sans défaut des officiers en charge. Ce n'est pas plus compliqué que sur un autre type de navire citernes, mais les conséquences d'un accident sont tellement effrayantes qu'on n'a pas le droit à l'erreur.
Rappelons que le méthane liquide est chargé à une température de -160° C. Une fuite de liquide à cette température sur le pont fracturerait l'acier, et générerait 600 fois son volume de gaz. On a du mal à imaginer les scenarii possibles.
La nature de la cargaison exige une grande rigueur et un grand professionnalisme. C'est pourquoi les méthaniers ne sont pratiquement jamais impliqués dans des accidents nautiques. Pendant les 30 dernières années des méthaniers ont effectué de part le monde environ 33.000 voyages, et il n'y a jamais eu de perte de confinement de la cargaison. En 1979 le "El Paso Kaiser" s'était échoué à Gibraltar, mais les cuves n'avaient pas été endommagées, malgré des dégâts importants aux fonds. Mais la flotte de méthaniers augmente et leur taille aussi.

Nous avions déjà vu ce bateau en carénage normal en 2006 au même endroit, photo de gauche par Stéphane Leroux. Cette fois ci Pierre-Yves Chauvel nous le montre rutilant, le 27 mars. Les travaux de tôlerie et la peinture sont finis. La livraison après travaux est prévue le 9 avril. Cette fois ci le chantier était important. En tant que navire à passagers effectuant des voyages nationaux, construit après 1985, le navire devait se mettre en conformité avec la division 223 avant juillet 2010. Un tel travail ne s'improvise pas, la règlementation est touffue et exigeante. L'étude préalable a donc été confiée au cabinet d'architectes navals Coprema, à Pont l'Abbé. Le projet a ensuite été soumis pour approbation à l'administration et au Bureau Veritas. Le travail a été réalisé par le chantier Piriou. Derrière l'ENEZ EUSSA on aperçoit l'ILE DE GROIX, en carénage.

L'ajout d'un bulbe s'est imposé pour respecter les règles concernant la stabilité après avarie. L'avarie prise en compte désormais consiste en une brêche de trois mètres de long affectant un compartiment. On peut dire qu'il a été très joliment dessiné et réalisé. Il a fallu aussi ajouter neuf portes étanches, moderniser le système d'assêchement avec pompes et vannes automatiques.

       Peu de temps avant le HANNE THERESA a quitté St-NAZAIRE, après avoir chargé de l'huile de palme

Christian Plagué, toujours le 27 mars dans l'estuaire de la Loire, a assisté vers 16 Heures, sous un éclairage magnifique, à l'appareillage du minéralier grec KESARIA. Ce navire très récent fait partie d'un série qui compte un grand nombre d'unités. Il était servi par les remorqueurs Guérande, VB Saint-Marc et Croisic. On aperçoit en arrière-plan le tanker SIMA qui s'apprête également à appareiller, ...

ce sera chose faite vers 16 H. 30. Voici donc l'appareillage du pétrolier maltais SIMA après livraison de 130 000 tonnes de pétrole brut à Donges 6. (Nous l'avions dejà vu ici en septembre 2008). Il était servi par les remorqueurs Belle-Ile, VB Saint-Brévin et VB Saint-Marc. A l'arrière-plan on aperçoit les navires ESHIPS AGAMID et NORDISLE. Petit contretemps, une amarre est restée accrochée dans l'écubier à tribord. On distingue très bien l'amarre prisonnière de l'écubier.