Petits
reportages

Vendredi 20 en fin d'après-midi, arrivée du cargo russe IOHANN MAHMASTAL à destination de Montoir 1 pour livraison de 6 500 tonnes d'argiles (bentonite). Son accostage fut laborieux, il semblerait qu'une panne électrique ait rendu les treuils inutilisables, le remorqueur VB Saint Brévin l'a aidé dans la manœuvre.

Sortie du cargo BLUMARLIN que nous connaissons bien sur mar-mar et qui a déchargé 8 300 tonnes d'engrais, il a mis le cap sur La Pallice.

Le 22 mai à Port 2000, le ballet des gros "porte-boîtes" : l' APL AUSTRIA à quai, puis appareillant, tandis que l'immense MAERSK EDINBURGH évite pour accoster. Ce dernier n'est autre que le PEARL RICKMERS.

A l'entrée de la Seine, vers midi, un vraquier assez bizarre à l'entrée de l'estuaire de la Seine, le turc ISMAIL K. Une silhouette peu courante, issue d'un groupement turc d'architectes navals, Delta Marine.

Toujours à l'entrée de la Seine, le SITEAM DISCOVERER, un gros chimiquier de chez Eitzen Chemicals. On lui connait une vingtaine de sister ships contruits en Croatie, dont 5 ou 6 chez Eitzen.

Enfin, pour le plaisir, deux grands habitués de l'estuaire de la Seine, le HANSA BREMEN qui suivait le ISMAIL K, il passe ici devant Honfleur, et le BACO-LINER 1 qui était devant le SITEAM DISCOVERER. On peut voir comment les barges sont embarquées sur la collection d'armements d'André Le Mens.

Il est venu à Lorient amener la barge semi-submersible SCHELDE qui a mis à l'eau le patrouilleur ADROIT par DCNS. Il était en attente de cette barge pour la ramener vers Rotterdam. Il a intéressé plusieurs ship-lovers, Christian Herrou, Philippe Variot et Michel Floch nous le montrent à quai à Lorient, sortant avec sa barge par la passe de la citadelle le 19, et arrivant à Brest le lendemain. Cette relâche à Brest n'était pas annoncée, sans doute imposée par le temps.

Le KL SANDEFJORD est un Anchors Handling Tug tout neuf, bien loin du Baltic Warrior. Quarante sept ans les séparent. Jan Plug nous l'avait présenté en janvier. Il est venu à Brest pour une courte escale dans le port militaire. Il sert actuellement de navire support au sous-marin de sauvetage de sous-marins  NSRS - Nato Submarine Rescue System que l'on peut voir sur la plage arrière. C'est sans doute le plus gros AHTS du monde, avec son sister ship KL SALTFJORD. Il peut être propulsé en diesel normal, en diesel-électrique, ou en une combinaison des deux modes. Les aménagements peuvent recevoir 70 personnes. Capacité de chargement 3 200 tonnes sur un pont de 750 m².

(photos Michel Floch, François Guignaton et Christian Herrou)

Dunkerque - Christophe De Langue nous montre quelques mouvements récents, ainsi que cette puissante vedette de lamanage, qui semble toute neuve et arbore un pavois. Un porte-conteneurs tout neuf lui aussi, c'est son voyage inaugural.

Le pc CCNI ELBE (Monrovia) en sortie dans le sas de l'écluse De Gaulle. Il a changé de nom il y a un an, mais il est toujours géré par Rickmers, et appartient toujours à Atlantic Gesellshaft (Allemagne). Nous le connaissions comme CMA CGM LICORNE.

Le FAIRPLAYER est arrivé au mouillage en rade de Sète depuis le 16 à 2h, attendant que le poste E soit libre pour débarquer son portique et il lui faudra au moins trois jours pour l'opération. Le Thomson Dream parti, la place est libre pour le FAIRPLAYER et son portique tout neuf, il entre au port à 18h35, aidé par le Chambon Tramontane, il s'amarre au E1 du bassin Colbert. Grosse activité des engins qui vont assister les deux imposantes grues du F.P, les préparations de la manutention vont se dérouler toute la nuit. Même les responsables du chantier portugais sont présents avec leur équipe, et "cerise sur le gâteau" arrivée de notre voisin Emmanuel Bonici à qui il ne manquait qu'un fusil à pompe, il était déjà là à 16h, on va préparer un petit reportage.

Pierre-Yves Chauvel - Le 19 mai, en début d'après-midi, le porte-conteneurs NYK ORION et l'élégante drague SCELVERINGHE quittent le port du Havre.

Ali Djafar - Ce type bateau est trés utilisé sur tous les cours d'eau, c'est un bateau à fond plat servant à transporter uniquement le sable. Ils sont chargés à la limite de la ligne de flottaison mais je n'ai jamais eu l'occasion d'entendre qu'il y en a qui ont coulé malgré les risques qu'ils prennent.

Le sauvetage : Le 15 à 09h16 le Artic Voyager (AVG) a reçu un appel de détresse sur VHF16, émanant du VB Antartico, informant qu'il était en train de couler et demandait assistance immédiate. Sa position était 41° 24' N - 010° 23' W. Le AVG se trouvait à environ 1h30 de route de là et s'est dirigé aussitôt vers l'endroit à vitesse maximum. Deux autres navires arrivaient aussi au secours, le Est et le MCT Elizabeth.
- 10h57 le rescue boat est mis à l'eau. L'équipage du remorqueur avait abandonné dans deux radeaux. Le canot du AVG s'est dirigé vers un des radeaux portant sept personnes, celui du UTC Elizabeth vers l'autre.
- 11h14 les sept naufragés sont à bord du canot de secours.
Trois des naufragés sont montés à bord du méthanier par l'échelle de pilote, puis le canot a été hissé par son bossoir avec les autres à son bord. Cette manœuvre était imposée pour ne pas dépasser la CMU du bossoir. Le Capitaine du remorqueur était parmi les naufragés et avait avec lui tous les passeports et papiers de l'équipage. Des copies de ceux récupérés à bord du UTC Elizabeth lui ont été envoyées. Une fois assuré que tout le monde était sain et sauf les navires ont repris leur route. Entre temps ils avaient vu le remorqueur sombrer rapidement.

Photo Benoît Donne

Selon un témoin le VB Atlantico avait en remorque un dock, le vent était du N force 5, et la mer très forte (creux de 4 à 6 m). La remorque ayant largué, le remorqueur s'est approché du remorqué en culant, pour passer une nouvelle remorque. Un coup de tangage aurait provoqué un choc, faisant une brèche importante dans la coque du VB Atlantico.

En arrivant il a croisé le porte-conteneurs ELATION (Harlingen), qui repartait presque lège. Peut être est-il venu déposer des boîtes vides. Les porte-conteneurs en escale à Brest changent de plus en plus souvent, et leur taille varie également. (photos Michel Floch)

Le Arctic Voyager est entré en forme N° 3. Au quai de réparations voisin le KALTENE a pris une forte assiette sur le nez pour examiner le presse étoupe. L'origine de la pollution présumée serait peut-être une fuite d'huile à ce niveau. Si c'est le cas, ce genre d'incident technique n'est pas exceptionnel et peut difficilement être considéré comme volontaire, à moins d'imaginer un mécanicien fou provoquant la fuite pour nuire au commandant et à l'armateur ! En attendant l'armateur a payé la caution réclamée de 500 000 euros et le navire est libre de repartir.