Petits
reportages

Saint Nazaire et l'estuaire - Quelques nouvelles de nos fidèles correspondants.

Gilbert Cailler : Le 03/12 le pétrolier HS ALCINA (Monrovia), inconnu du site, descend de Donges en croisant le PENFRET.

Le 8 petite agitation le matin quai de la prise d'eau où le BULNES fait un "bisou" au BELEM. Le cargo a raté son départ du quai, suite à une brève panne de propulsion soit-disant, et s'est rabattu contre notre beau voilier. Le contact n'a pas causé de dégats et il a fallu l' aide de l' ATURRI qui était par hasard à proximité pour sortir de ce mauvais pas. Le vénérable remorqueur a ainsi rempli une mission inattendue.

Christophe Dedieu - Entrée du NORDIC GLORY, que nous voyons régulièrement, Pour charger de l'huile de colza. Le EDZARD CIRKSENA  avait sassé peu avant

Christian Plagué -Le 5 décembre matin à Saint-Nazaire, au quai des Grands-Puits, sous une belle lumière, le navire turc RIZA SONAY commence son chargement de blé de 8 200 tonnes d'après le site du Port, alors que son port en lourd n'est que de 7 500 tonnes !

Tahiti - Louis Laplane : Affrété par Maersk, l’Amazon River remplace le Yellow Moon, tombé en grave avarie mécanique il y a deux mois. Ce dernier est toujours à Auckland. Ainsi le 7 décembre dernier, l’Amazon River a repris le flambeau de la desserte Auckland (Nouvelle-Zélande) – Papeete (Tahiti) et retour sur une base de 14 jours, arrivée le mardi à Tahiti. Les deux navires ont des caractéristiques quasi identiques.

L’Amazon River fait partie d’une flotte d’une vingtaine de navires, appartenant à Universal marine, armement hollandais. Parmi ces navires, dix sont identiques, tous construits en Chine, et tous portent un nom de fleuve, comme l’Amazone, lui-même datant de janvier 2007. Le cargo assurait précédemment un service en Asie, entre Singapour et la Papouasie Nouvelle-Guinée.
La première escale à Papeete a donné lieu à la cérémonie d’échange de plaques entre le commandant belge, Thierry Kennis, et le commandant du port, François Chaumette, supervisée par l’agence AMI Tahiti, de Maeva Siu.

Le Goulet de Brest - Michel Floch notre vigie du Minou, n'a pas grand chose à se mettre sous l'objectif, avec des journées courtes et un trafic modeste, mais il en tire le meilleur parti.

Mardi, tout ce que j'ai pu observer quand la météo était favorable c'est le départ du fileyeur Bruix, de Bayonne, venu débarquer sa pêche et effectuer des réparations lors d'une escale de presque un mois.

Pendant ce temps les équipages des hélicoptères SAR EC 225 continuent à s'entraîner inlassablement (ici avec un bâtiment d'instruction à la navigation) pour être au top lors du prochain sauvetage ou évacuation. Mercredi, le Wave Sentinel arrivé le matin même repart en début d'après-midi après une très courte relâche. Le soir, au soleil couchant le chalutier industriel Nearaberg s'est présenté à l'ouvert du goulet pour effectuer un mouvement (personnel ou matériel) avec une pilotine. Il est sous pavillon des iles Féroë, et est la propriété d'une société hollandaise. Ce n'est pas la première fois qu'un de ces gros chalutiers usine (95 m pour celui-ci) effectue ce genre de passage dans nos eaux. On les aperçoit souvent grâce à l'AIS, dans l'ouest/nord ouest de Brest en train de racler les fonds...

Il y a quelques jours, sortie du petit transporteur de produits ORALAKE. S'il porte bien ce nom sur la coque il est devenu le GAZPRPROMNEFT Z-W en octobre d'après Equasis. On comprendrait qu'ils aient rechigné à peindre un nom pareil sur la coque !!!

Sète - Régis Zaïa nous  a montré souvent des transporteurs de bétail vivant, qui touchent régulièrement le port. Cette fois ci il nous fait visiter :

Mardi j'ai eu le plaisir pour moi et pour le site de visiter le ABOU KARIM III que je vous avais montré le 3 novembre.  J'ai été reçu très courtoisement par le Cdt Abdulkader Bisso qui a été ravi de découvrir le site. Madame Jourde, de  la Sté Delom, m'a proposé cette visite accompagné d'un employé. La passerelle, très très haute, offre une belle vue sur le port. Sur l'avant de l'Abou Karim un nouveau livestock vient d'accoster, celui-ci transporte surtout des moutons, mais les hauteurs sont les mêmes que pour les bovins, évidement marché oblige. Le Abou Karim peut embarquer entre 3 000 et 3 500 bêtes dans 8 ponts. Les bêtes embarquent par une coupée à mi hauteur des ponts.
Je tiens à remercier la Cie SA Delom et le Cdt Abdulkader pour leur amabilité qui m'a permis de visiter pour notre site les cales de l'Abou Karim.
Question : les vaches ont-elles le mal de mer ?

La ventilation des pont supérieurs est effectuée par des sabords, dans les fonds jusqu'au pont 2 ce sont des VMC. Les box contiennent entre 6 et 10 bêtes, chaque box a un point d'eau permanent. Auparavant le pont supérieur reçoit la paille et le foin pour la traversée. Les ponts inférieurs ont déjà été empaillés pour commencer l'embarquement.

Toutes les parties montantes ou descendantes sont empaillées pour éviter de glisser et surtout pour dé-stresser les animaux.

Fort de France - Yvon Perchoc : Départ de Fort de France, avec les dernières lueurs du jour, du cargo hollandais DOLFIJNGRACHT que nous avions vu à Sète au mois de mai. Venu décharger des éléments de la nouvelle centrale thermique de l'île, il a appareillé pour La Nouvelle-Orléans. Un cargo de chez Splietoff's bien classique sauf un petit détail qui attire l'œil : la présence de deux passerelles. Renseignements pris, le cargo assure la formation des futurs marins de la compagnie et, à ce titre, peut embarquer huit élèves. D'où la présence de cette passerelle secondaire et d'une salle de cours.
Autres détails techniques, la coque est bardée de nombreux boudins pour protéger des ragages d'amarres. L'étrave comporte un énorme gousset au dessus du bulbe.

Mercredi 30 novembre, le CMA CGM DEBUSSY touchait Fos pour la première fois. Arrivé tôt le matin il est reparti jeudi à 20 h00 après avoir réalisé 2 000 mouvements. Il a été opéré sur le quai Portsynergy/Eurofos.
Il a commencé sa carrière sous pavillon panaméen, puis français des Terres Australes. En 2006 il a passé au RIF, puis hélas en 2009 sous pavillon du Royaume Uni. En 2010 il a été vendu à Samartzis Maritime Entreprises et a adopté le pavillon grec.

Sète - Régis Zaïa : Escale imprévue d'un reefer connu des brestois, vu par Erwan Guéguéniat en 2008, il arrive d'Algérie ou il devait décharger 2 000 tonnes de pommes de terre. Après avoir déchargé 1 500 tonnes les opérateurs locaux se seraient aperçus que la marchandise était avariée. Le NORMANDIC a appareillé pour faire expertiser les 500 tonnes restant à Sête. Il semble que les choses se corsent, l'armateur et le Cdt refuseraient ou ne pourraient pas ouvrir les cales ! J'espère qu'il ne va pas se passer encore une retenue au port ! déjà trois à Sête, c'est trop. La construction est curieuse surtout dans la forme du tulipage de l'avant, pour galber les chantiers ont utilisé des tôles verticalement en forme de trapèze, ou alors c'est une réparation après un gros choc ! Je n'ai pas vu l'avant babord pour comparer.

Samuel de Champlain - Erwan Guéguéniat : La drague a fait un court passage en cale sèche à Brest le 2 décembre, pour une intervention sur un presse-étoupe. Travail mené à bien rapidement malgré les circonstances troublées. Le chantier est en grande difficulté, en redressement judiciaire, et doit rapidement trouver des clients pour continuer son activité. Nous espérons fortement que "la Champlain" n'est pas le dernier.

Au cours de la traversée la drague a été dépassée par le CSAV RUPANCO, puis un peu plus tard dépassé elle même les caboteurs PAGANINI, et VOLOMA tous deux de construction bulgare. Le Voloma a la silhouette reconnaissable d'un Sormovskiy.

Le 4 sous un temps minable, quelques images havraises, avec la GAMBE D'AMFARD travaillant à la benne, et le voiturier/porte-conteneurs GRANDE CAMEROON, avec un chargement typique pour la COA.