Jacques Draoulec — En voilà
un qui a fini de naviguer... |
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Je pense malheureusement
qu’il a choisi une plage sur les côtes de l’Angola.
A ce jour, il ne doit pas rester grand-chose de ce malheureux navire.
Sur l’avant, on peut lire le nom PANAGIA.F.
Je n’ai pas d’autres renseignements (aucune date sur
les photos, elles sont anciennes). Peut-être l’un d’entre
vous le connaît-il ? |
Philippe
Lauga — Rien sur le bon site
consacré aux épaves de navires (http://www.wrecksite.eu/)
et aucune autre photo trouvée sur shipspotting.com. A son
allure, on dirait un tanker de facture turque construit dans les
années 70. |
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JD —
Je pense aussi, comme
Philippe, qu'il s'agit sûrement d'un tanker. Sur
la photo ci-contre, il y a une inscription « Smoking - no
fumare » et les tubes sur le pont. Une
chose est sûre : le navire devait être lège
pour se trouver aussi haut sur la plage. Il manque aussi les deux
ancres qui ne sont plus sur les photos ? Il ne reste même
pas une chaîne pendante.
Jean-Claude Cornier —
Oui bien sûr. Il s'agit d'un tanker. Sans doute dans les
3 500 à 4 000 tpl. Votre dernière
photo apporte un élément intéressant, ce
logo sous les vitres de la passerelle. Je ne suis pas très
optimiste car tel qu'est peint le nom PANAGIA-F, ça ressemble
assez à une peinture "dernier voyage"... donc
un nom qui laisse peu de traces dans les documents habituellement
utilisés pour l'identification. En scrutant
les photos, j'ai vu qu'il y a un ancien nom encore en lettres-relief
en dessous de PANAGIA-F (il y a d'abord un nom effacé -
sans doute de la peinture) puis un nom en relief. Je crois qu'il
se termine par ... CA.
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Le "no fumare" conduit
inévitablement vers l'Italie mais je me demande, à
bien regarder votre photo, si ce n'est pas seulement "no fumar"..
qui nous mène en Espagne. Les deux pistes me semblent tout
à fait compatibles avec la physionomie du navire, avec peut-être
une petite préférence pour l'Italie, mais les chantiers
espagnols construisent aussi des navires de ce type. Le logo sur
le chateau me fait penser à celui d'une compagnie pétrolière
: la "Campsa" espagnole... mais je ne retrouve
pas d'image du logo de cette compagnie dans les années 80.
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Yves-Guy Bertrand — Depuis
quelle date environ a-t-on construit des navires avec bulbe, j'ai
un gros trou de mémoire. Je pense que Jean-Claude a raison
pour le A final. Mais les navires de la "Compania Arrendataria
del Monopolio de Petroleos S.A." commencent tous par
"CAMP...", et en étudiant la première
lettre, je ne pense pas que cela puisse être un "C",
je crois voir un B ? et E ou L pour la seconde, mais ce n'est
qu'une déduction très hypothétique !!! Qu'en
pensez-vous ?
JCC —
Je partage tout à fait votre point de vue. J'avais émis
l'hypothèse Campsa avec une rédaction "il me
fait penser à..." ! Je pense que la piste du logo
devrait permettre de retrouver ce navire. Quant au bulbe... oui,
tout à fait. Cela situerait un peu mieux le bas de la fourchette
des dates de construction. Je pencherai pour les années
75 ?
Eureka... Je pense en effet qu'il s'agit du MONCLOA qui a navigué chez la CEPSA (Compagnie espagnole pétrolière).
Le logo est conforme. On trouve une photo sous le lien suivant
: http://www.spanishshipping.com/fotos/Moncloa.htm.
Ce me semble être le même.
NDLR — Comme l'a fait remarquer François
Brose, il semble bien avoir porté le pavillon
grec. Il semble avoir également navigué sous pavillon
chypriote.
93,3 m - JB 2 053 - JN 1 009 - PL 3 393 t
- Constr. 1971 (Astilleros del Cantabrico y Riera SA, Gijón,
Espagne). Ex MAR CRISTINA - Ex ELEANNA.
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Jacques Draoulec — Voici deux autres photos,
celles du navire KARL MARX. Encore un qui se
retrouve par hasard en un lieu qu’il n’a pas choisi.
On constate que la barre a fait son travail.
Jean-Claude Cornier — Là,
pas de mystère... C'est le KARL MARX de Linhas Maritimas
de Angola (Angonave), l'armement national angolais. Il a
été construit en 1959 à Budapest comme KEILA.
Il faisait 1 570 t de port en lourd. Il avait été
acheté en 1978 par Angonave. Pour sa fin, il suffit de
regarder vos photos !
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Jacques Draoulec — Encore un navire qui
fini sa carrière sur le sable Africain. Je ne vois pas
de nom apparent sur le dos des photos, seulement sur l'arrière
du navire en éclaircissant le cliché, mais il est
incomplet.
Roland Grard
— Il s'agit d'un SD14.
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Jean-Claude Cornier — C'est
en effet l'un des SD-14 de Linhas Maritimas de Angola (évoquée précédemment avec le KARL
MARX). Cette compagnie (Angonave) en a eu plusieurs dont un s'est
fait tristement un nom dans notre région, le KIFANGONDO
(il est resté bloqué au Havre de février
1994 à juin 1999), les marins (sur)vivant de l'aide locale.
Quant au navire en photo, je pense que c'est le
LUNDOGE. La dernière info que j'ai indique
qu'il était en 2002 à Luanda, endommagé.
Il y a eu quatre SD-14 chez Angonave. A part les KIFANGONDO et
LUNDOGE, ce sont les EBO (arrivé en 1993 à Lisbonne
et devenu le LISA-L sous pavillon de la Mongolie -sic- en 2002
?) et le HOJI YA HENDA démoli à Lisbonne en 2003.
Le LUNDOGE a été livré en juillet 1979 par
le chantier Austin & Pickersgill, de Sunderland (l'initiateur
des SD-14). Son port en lourd était de 15 290 t.
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Yvon Perchoc — Pour illustrer vos propos, voici les
photos des cargos SD14 EBO et HOJO YA HENDA qui sont restés un paquet d'années désarmés
à couple à Lisbonne et le KIFANGONDO en 1986 à Rouen du temps de sa splendeur. Rien malheureusement
sur le LUNDOGE.
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EBO et HOJO YA HENDA (Lisbonne
11.06.1996) |
HOJO YA HENDA (Lisbonne 13.10.1995) |
KIFANGONDO (Rouen 1986) |
Yves-Guy Bertrand — Comme l'a
indiqué Jean-Claude, Angonave a armé 4 SD 14 : cf.
dossier
ci-joint.
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Jacques Draoulec
— Voilà un beau nichoir Russe pour faire couver
les oiseaux... le IGUELA OMBOUE. Maintenant, je
pense qu'il est au fond ou sur la plage ?
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