Cela s'est passé un 25 novembre (Yvon Perchoc) |
1889 |
Le navire des Chargeurs Réunis CORDOBA (1887) se rend de Dunkerque au Havre, par mauvais temps, lorsqu’il vient s’échouer sur les bancs de sable du Pas de Calais (Goodwin Sands), au large du phare de South-Foreland. Grâce à l’assistance du remorqueur anglais WOODCOCK, il est remis à flot sans avarie. Il en coutera cependant 750 livres sterling à la compagnie. |
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1915 |
Le cargo ALGERIEN de la Compagnie de Navigation Mixte navigue par mer belle au large de l’île de San Pietro (sud-ouest de la Sardaigne). Il a quitté Tunis la veille à destination de Marseille. Soudain, un sous-marin allemand, l’U33, émerge non loin, et l’engage au canon. Le commandant du cargo, M. Coullon, est tué par un éclat. L’un de ses lieutenants, M. Fournaud a le bras arraché et meurt peu après. L’équipage abandonne le bord, 9 marins sur un youyou, 18 sur une embarcation plus grande. Seul le youyou parviendra à rejoindre la Sicile. |
A l’issue de la guerre, lors de l’acquisition de nouveaux navires, la Mixte leur donnera les noms des deux officiers tués : CAPITAINE COULLON et LIEUTENANT FOURNAUD. |

Algérien |

Capitaine Coullon |
1928 |
Lorsque l'AMIRAL PONTY se signale en détresse à 08h45, il se trouve à 120 milles dans l'ouest d'Ouessant (48°13’N et 008°10’W), en pleine tempête. De nombreux navires, parmi lesquels le paquebot anglais AQUITANIA et le cargo de la Transat MACORIS, rallient le navire désemparé par une voie d’eau cale avant et un gouvernail arraché. |
A la réception du SOS, le fameux remorqueur de sauvetage IROISE (Cdt Malbert), basé à Brest, propose son assistance qui est acceptée par l’AMIRAL PONTY. Le remorqueur arrive sur zone le 26 à 08h00 et passe une remorque. Mais l’IROISE peine à maîtriser ce gros cargo, dont l’avant est très enfoncé dans l’eau. Le remorqueur HIPPOPOTAME, de la Marine Nationale, est envoyé rejoindre le convoi. Cette fois la puissance de remorquage est suffisante pour faire route sur Brest, à 3 nœuds. A l’approche de Brest, un troisième remorqueur, le FRESNE, est intégré au convoi, qui finalement arrive à bon port le 29 à 20h30. Le 30, l’AMIRAL PONTY entre en cale de radoub pour inspection : la voie d’eau était due au désarrimage de pièces métalliques dans la cale. L’AMIRAL PONTY, des Chargeurs Réunis, se rendait du Havre vers la côte occidentale d'Afrique. |
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1947 |
Le Liberty-ship TRUN à la Compagnie Générale Transatlantique s'échoue sur le Margareta Polder en descendant l'Escaut. Il est remis à flot sans dommages.
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1953 |
Dans la nuit du 25 au 26 novembre, le beau cargo de la Compagnie Générale Transatlantique EQUATEUR remonte le Pas de Calais. A 00h47, le navire s’échoue à quelques centaines de mètres du phare du Cap Gris-Nez, à mi-marée montante. Le cargo tente de se déséchouer seul sans succès. Un peu avant la marée basse, le navire, en porte à faux, se plie devant le château, conduisant à son évacuation.
Les remorqueurs puissants venus à son secours ne parviennent pas à le remettre à flot. Les coefficients de marée décroissent. Commence alors une longue période mise à profit pour alléger le cargo, et le sécuriser par des mouillages adéquats. Un téléphérique est installé entre la falaise et le bord
Dans la matinée du 05 janvier 1954, le cargo a été apprêté, la marée est favorable, les ABEILLES 4, 5, 25 et le CHERBOURGOIS n°5 passent leurs remorques. Enfin le navire bouge, mais sa fragilité fait toujours craindre le pire. Il est beaché sur une plage de Boulogne, pour y être consolidé. Ce n’est que le 12 février que l’EQUATEUR arrive au Havre pour y recevoir des réparations définitives. |
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1967 |
Le remorqueur hollandais NOORD HOLLAND arrive à Marseille avec en remorque le cargo TAYGA des Chargeurs Réunis. C’est la fin d’un périple de 10 600 milles qui aura duré plusieurs mois ! |
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Tout avait commencé le 1er janvier lorsque le TAYGA fût abordé par le Liberty-ship grec FILIA, au large de Perim (Yémen). Avec une grosse voie d’eau à l’arrière, le cargo fût assisté par le SVITZER qui le conduisit à Aden.
Mi-juin, le remorqueur hollandais NOORD HOLLAND est retenu pour le rapatrier. Pas de chance, la Guerre des Six-Jours se déclare, bloquant le Canal de Suez pour de nombreuses années ! Le convoi est contraint de contourner l’Afrique par le Cap de Bonne-Espérance …
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1980 |
L’ ESTEREL était un petit roulier construit en 1967 par les Forges et Chantiers de la Méditerranée, … au Havre, pour la Compagnie Générale Transatlantique. En 1974, il devient GIGNAC chez Marseille Fret, puis est vendu à l’Arabie Saoudite en avril 1980, après un court affrètement comme panaméen SUAKIN.
Sous le nom de SACKR AL JAZIRAH il se trouve le 25 novembre à Port-Soudan, et charge du bétail, lorsque tout à coup il prend une forte gîte. Il est abandonné par son équipage. Les autorités décident de le faire remorquer à l’extérieur du port. Dans la manoeuvre, il heurte le cargo grec MARGO. Mouillé en rade, il finit par chavirer à la position 19°36’00’’N et 037°14’24’’E. (Photo Coll. J.Y Brouard 1966)
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1984 |
Le TAPORO II est ce que l’on appelle en Polynésie, une goélette. Un petit cargo qui charge à Papeete des denrées et du matériel pour le ravitaillement des îles du vaste archipel. Il prend aussi des passagers et rapporte à Tahiti les productions des îles, du coprah principalement. Les îles, il connaissait déjà, puisqu’auparavant, comme VALINCO à la Société Méditerranéenne de Cabotage, il assurait des liaisons entre la Corse et le continent.
Le 24 novembre, il se trouve aux Tuamotu, à 600 milles dans l’Est de Tahiti et 150 milles au nord de Mururoa, lorsqu’une voie d’eau se déclare dans la salle des machines.
Le lendemain, pour ne pas couler, le caboteur est volontairement échoué sur l’île de Nukutavaké. Malheureusement, cela sera définitif, et de nos jours, l’épave est toujours visible sur la scène Google Earth, à la position 19°16’29’’S et 138°48’15’’W. |

Taporo II - 1963 |
2004 |
Le paquebot chypriote ATALANTE arrive à Alang pour y être démoli. C’est le point final pour ce navire qui avait été construit à Brest en 1953 comme cargo mixte TAHITIEN, pour les Messageries Maritimes. |

Atalante |
En mai 1969, il l’avait échappé belle alors qu’un violent incendie s’était déclaré à la machine. Il venait de passer Panama et se dirigeait vers Papeete. Le feu pût être maîtrisé par l’équipage mais la machine était hors d’usage. Il fût pris en remorque par le MARQUISIEN, lui aussi des MessMar, et ramené à Balboa. Ce n’est qu’en février 1970 qu’il fût pris en charge par un remorqueur des Abeilles. Le convoi arriva à Marseille le 10 septembre 1970. |

Tahitien |
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