Cela s'est passé un 9 juin  (Yvon Perchoc)  | 
       
     
        
          
            1909  | 
            Le cargo CYMODOCEE (1900), de la Compagnie Le Quellec & Fils, débute   la remontée de la Seine en provenance d’Alger. Il est lourd, chargé de fûts de   vin et de divers. Au niveau de Berville-sur-Mer, il sort du chenal, à cette   époque mal balisé, et s’échoue. Les tentatives pour le remettre à flot restent   vaines. Peu à peu, avec le temps, le cargo sera englouti dans les vases molles   et seule sa mature restera visible (pas de photo). 
              Lors d’une remontée vers Rouen en 1986, je revois bien   le pilote montrant une mature émergeant loin du fleuve, au milieu des   pâturages/marécages. Est-ce ce même CYMODOCEE ou un autre infortuné ?   Mystère.  | 
           
         
        
          
            1941  | 
            Construit juste avant la Seconde Guerre Mondiale, le tanker français ALBERTA (1938) ne survivra pas à celle-ci. Le 06 juin, il est torpillé   par le sous-marin anglais HMS TORBAY, à 3 milles au sud du Cap Helles (entrée   ouest des Dardanelles). Le 09, il sombre au large du Mont Athos (Grèce) alors   qu’il avait été pris en remorque.  | 
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            1955  | 
             De 
              nombreux navires sont mouillés en rade foraine de Cotonou lorsqu’une violente 
              tornade se déclenche. Le cargo AQUITAINE, de la Delmas-Vieljeux, qui est 
              mouillé très près du rivage, chasse sur ses ancres, et est jeté à la côte. Ce 
              n’est que le 20 juin que le cargo est tiré de son mauvais pas, grâce à l’action 
              de cargos français (SETE, ROCHEFORT, CHEF MECANICIEN MIJOTTE) et du remorqueur 
              VULCAN (1949/500gt), venus à sa rescousse. Il sera rapatrié par le remorqueur 
              ABEILLE 26, à La Pallice où il arrive le 21 juillet.
              
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            1975  | 
            Le tanker libérien NINFEO passe les jetées de Bilbao, destination de son dernier   voyage. Il vient en effet rejoindre un chantier de démolition. Il avait été   lancé en 1952 à Malmö comme français ASHTARAK, pour les Pétroles   d’Outre-Mer.  | 
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            1979  | 
            Le MONTSOREAU était un joli tanker à deux cheminées, long de 274 m, large   de 42, pour un déplacement de 52513 t, lancé en 1968 à Dunkerque. En 1976, il   devient le grec TRADE JUSTICE puis en 1978, le AL WASEL. Cette même année, il   est converti en unité de stockage flottante pour le site pétrolier de Fateh,   dans le Golfe Persique. C’est là que le 09 juin, une explosion se produit à   bord, suivie par un incendie. Le sinistre ne semble pas avoir arrêté ses   activités puisque l’année suivante, en 1980, il arrive en remorque à Dubai suite   à un abordage, et ce n’est en 2005 qu’il est signalé vendu à la démolition.   Finalement, il aura eu plus d’ennuis étant navire inerte, que taillant sa route   sur les océans.  | 
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            1980  | 
            Magnifique avec sa cheminée si caractéristique, il traversa sans trop   d’encombres la Seconde Guerre Mondiale, grâce à sa vitesse. Après WWII, il fût   encore utilisé comme troupier pour l’Indochine. Il devint l’allemand BREMEN en   1957 puis un paquebot de loisirs comme REGINA chez Chandris. Enfin, en 1977, lui   qui avait vécu tant d'aventures sur toutes les mers, se retrouvait   hôtel-flottant pour travailleurs à Jeddah. En 1980, vendu à la démolition, il   prit la route de Taïwan à la remorque du SUMATRAS. Mais le 09 juin, dans l’Océan   Indien, il se couchait sur bâbord puis coulait majestueusement. L’ancien PASTEUR avait décidé qu’il ne connaîtrait pas le dépeçage à   Kaohsiung.  | 
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            | 1984 | 
            Le live-stock panaméen AL RAYYAN 1 fait route de Fujairah vers Colombo,   lorsqu’il est abandonné par son équipage. Le navire ne sera plus revu. C’était   l’ancien français ROCHAMBEAU à la Compagnie Générale Transatlantique.   Lorsqu’il fût mis en service en 1967, avec son compère le SUFFREN, le ROCHAMBEAU   était le top en terme de cargo automatisé. Une dizaine d’années plus tard, il   est vendu à un armement italien qui le fait transformer en transport d’animaux   vivants. Le genre de navire qui vaut mieux croiser au vent ! Des   structures-cages sont construites devant et derrière le château, et il prend le   nom de SIBA QUEEN. En 1988, il devient brièvement EL BORREGO, avant de prendre   son dernier nom AL RAYYAN 1, en 1989.  | 
              
            Rochambeau | 
              
            Suffren | 
           
         
      
          
            | 1996 | 
            Le FRANJACK est sabordé sur la côte ouest de la Basse-Terre de   Guadeloupe. Il va rejoindre le caboteur GUSTAVIA, lui aussi coulé volontairement   comme site de plongée quelques années plus tôt (1991). FRANJACK était une drague   à élinde, allant pêcher le sable sur des concessions guadeloupéennes. Il avait   auparavant officié sous le même nom pour Dragages, Transports et Travaux   Maritimes (La Rochelle).  | 
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            1999  | 
            Lorsqu’il sombre avec un chargement de ferraille au cours d’un voyage de Bartin   (Turquie- Mer Noire) vers Iskenderun, le BASARI est loin d’être un débutant. En   effet, il a été construit près de quatre-vingts ans plus tôt à La Seyne sur Mer.   Sous le nom de CHARPENTIER, il faisait alors partie d’une série de petits   cargos dits de type « Gharb », qui portaient des noms de métiers. Il fût aussi BOLBEC chez Les Armateurs Français. (photo d'un sister-ship, le BUCHERON,   en PJ).  
              Pourtant, à en juger par les commentaires sans   concession de ce marin, ci-dessous, tirés du quotidien ‘L’Ouest-Eclair’ du 17   avril 1920, rien ne laisser présager à une si grande longévité. Mais, il est   vrai que ce cargo fit l’objet de nombreuses transformations, et il fût même un   temps, un tanker. Notons que le BASARI portait ce nom depuis 1942   !.   | 
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          J'ai, en ce moment, sous les yeux le numéro de l'Ouest-Eclair relatant la perte cruelle du CORDIER (perdu le 18/3/1920 au large d’Aurigny) 
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            Laissez-moi vous dire à présent toutes mes impressions sur la perte du CORDIER. Cette catégorie de navires, au nombre de 36 à 40 environ, présente d'énormes défauts de construction. Les conditions de sécurité notamment y sont déplorables et apparaissent nettement à vue d'œil. J'ajoute même que l'avenir réserve à chacun de ces infortunés vapeurs un sort des plus tragiques, et voici pourquoi : 
            Parce que les vapeurs du type CORDIER filent à peine 7 noeuds et seulement par beau temps. De loin, ils ressemblent en quelque sorte à de gigantesques tortues: Par mauvais temps, ils sont sur le nez, d'où impossibilité de se relever d'une côte ; sur lest c'est encore pire. 
            Par suite d'un manque de liaison intérieure, cas navires n'ont aucune solidité et ne peuvent supporter longtemps les furieux assauts des vagues. Ce sont à vrai dire des embarcations qui ne présentent pas plus de garantie que des coques de noix.  
            Enfin leurs panneaux sont trop grands, difficiles à condamner, il est donc absolument Impossible de sonder les cales par mauvais temps. 
            Bref, on se demande ce qu'il faut déplorer le plus chez les « apprentis » ingénieurs qui ont construits les navires de l'espèce : navires qui ne possèdent même pas le minimum des éléments de navigabilité Indispensables. 
            Or, chacun de ces vapeurs a coûté 1.400.000 fr. Il me semble qu'avec ce prix l'on pouvait facilement construire des navires autrement navigables et non pas de futurs tombeaux. Car j'affirme que dans cinq ans, à moins qu'on ne corrige leurs défectuosités, il n'en restera pas un seul.  
            Que de terribles deuils en perspective !  
          X...
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            1965  | 
            Lancement à Brest d’un fringuant marin et shiplover dont je vous laisse deviner   le nom … et à qui nous souhaitons un bon anniversaire ! | 
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