qui fait son entrée dans le goulet un peu plus d'une d'heure après pour aller mouiller en rade. Le Boris Vilkitshy est le second d'une série de 15 méthaniers brise-glace construits pour transporter le gaz russe extrait sur le champ gazier de la péninsule de Yamal en Sibérie. Ces navires, longs de 299 m et 59 m de large, d'une capacité de 172 000 m3 de gaz liquéfié sont équipés de trois pods de 45 MW, les navires et leurs équipements de pont sont prévus pour résister à des températures descendant jusqu’à -52°C. La coque est conçue pour pouvoir naviguer dans une glace d'une épaisseur de 2,50 m en la brisant en marche avant ou en marche arrière au moyen des hélices. Il vient au chantier Damen Shiprepair Brest pour changer un de ses 3 pods en avarie depuis la mi-avril. Cette avarie et le fait d'avoir emprunté (avec un pod en panne) la NSR (Northern Sea Route) en violation totale des régles de sécurité lui ont valu d'être retenu par la garde côtière russe au port de Sabetta pendant 9 jours. En effet, la défaillance a limité la puissance et la manœuvrabilité du navire et réduit sa capacité de naviguer dans la glace de la catégorie Arc7 à Arc4, rendant illégal le déplacement du navire sur le NSR dans les conditions de glace actuelles. C'est pour ces raisons qu'après avoir déchargé sa cargaison à Montoir il est passé par Brest pour réparer.

Quand on regarde les noms de ces méthaniers on constate que les Russes ont rendu un hommage tout particulier à M. Christophe de Margerie. Ce PDG de Total, a fait une carrière remarquable dans cette entreprise, et il s'était impliqué très fortement dans le projet gazier de Yamal. Il est d'ailleurs mort dans un accident d'avion au départ de Moscou en 2014. Yamal LNG a donné son nom au premier méthanier brise-glace de cette série, et a orné sa proue d'une belle paire de moustaches, ornement pileux qui avait valu à M. de Margerie le surnom de "big mustache". Les navires suivants ont reçu le nom de scientifiques russes en rapport avec les recherches en Arctique : Boris Vilkitsky (1885-1961), Vladimir Rusanov (1875-1913), Fedor Litke (1797-1882), Eduard Toll (1858-1902).

Brest - Erwan Guéguéniat. Le 17 mai arrivée sur rade du méthanier "Yamal" BORIS VILKITSKY. Il faisait des ronds dans l'eau depuis deux semaines, après son déchargement à Montoir. C'est un des cinq "Yamal" en service, mais celui ci appartient à une société chinoise, et il est géré par un armement grec. Il vient pour remplacer un POD de 300 tonnes, qui lui est livré par le FAST HERMAN. Une grue spéciale a été montée en forme 3 pour la manutention du colis. Le matin, des techniciens ABB ont embarqué, de même que deux chimistes de chez WICS, la société qui gère la sécurité chez Damen. Quand un pétrolier ou un gazier arrive en réparations, les chimistes viennent toujours vérifier que le navire est "free gas".

Le 19 en soirée le SAKIZAYA KALON, un vraquier Kamsarmax très récent se rend à Montoir pour charger 26 000 t d'orge. Il a esnsuite pris la route de Suez et donc probablement de l'Arabie Séoudite, pour nourrir les chameaux.

Depuis une semaine, le remorqueur MTS VANGUARD (Kingstown) est à l'oeuvre dans l'estuaire où il a amené et installé un Jack-up, on le voit parfois dans les bassins. Type "Damen SB 3209" c'est le seul de cette classe chez MTS, sur une flotte de douze remorqueurs.

Le GNV CRYSTAL que nous vons connu comme Pride of Le Havre,
puis devenu SNAV SARDEGNA en 2017 opéré par Grandi Navi Veloci. En mi 2017 il aurait eu une grave avarie machine, inspecté à Algésiras puis remorqué sur Gènes pour changer les moteurs. Son remplaçant le GNV ATLAS, un sister ship, n'a pas trouvé mieux que de flirter avec les rochers aux pieds du phare Saint Louis. Une réparation provisoire effectuée par les mécanos du bord a consisté à remplir de béton les ballasts Bd.
Il est remplacé par le CRYSTAL le temps des travaux à Gènes

     
GNV Crystal

Le SVS VEGA, un cargo déjà bien âgé au quai E, il est arrivé de Emden avec des pâles d'éoliennes. Vingt ans en arrière ils construisaient déjà des passerelles panoramiques!
 
           

Puis arrivée du BERUM que nous connaissons. On l'avait déjà vu ici en novembre dernier et dans le Bosphore en 2013. Mais Régis voulait assister à la manœuvre du pilote, avec évitage seulement grâce au couple de l'hélice, pour se mettre Td à quai.
(Quand un navire avec une hélice pas à droite, le cas général, bat en arrière, le pas de l'hélice le fait pivoter vers la droite)